Les mesures ponctuelles de l'Etat pour endiguer le chômage ne sont pas suffisantes en matière de création d'emploi. Frappée de plein fouet par le chômage dû à la crise économique, la jeunesse algérienne sombre petit à petit dans la déchéance et le désespoir. Ces jeunes, dans la plupart des cas exclus du système éducatif, s'adonnent à la consommation d'alcool, de stupéfiants et parfois même commettent des vols par effraction. Le visiteur reste l'appât de prédilection. Un grand nombre de jeunes Guelmis ne croyant plus à un avenir meilleur se donnent chaque année la mort. Rongés par le chômage et l'oisiveté, ils rasent les murs errant d'une rue à l'autre. D'ailleurs, ils ne sont impliqués dans aucune activité laborieuse, leur vie c'est la rue. Ils ne participent ni à la cueillette des olives ni au fauchage de l'herbe. Travailler dans un chantier ou aux champs est un complexe pour certains d'autant plus que l'argent de poche est fourni par les parents. Même à 25 ans. Alors pourquoi travailler? Cette prise en charge parentale arrange beaucoup cette sacrée jeunesse qui dort bien sur ses lauriers. Mais à quand le déclic? En réalité, rend-on service à ces jeunes? C'est une question à laquelle beaucoup de parents ne trouvent pas de réponse. Lorsque les parents refusent de financer la paresse, alors ces jeunes n'ont qu'une solution: avoir de l'argent par la force. Plus de 30% des mères sont agressées par leurs enfants pour quelques dinars. Par ailleurs, le mouvement associatif et les structures de l'Etat en général ne sont pas près de garantir la prise en charge de cette jeunesse. L'Etat, par mesure ponctuelle, tente d'endiguer tant bien que mal le chômage à travers le système d'emploi de jeunes et de préemploi pour les universitaires et les techniciens supérieurs. A cet effet, des formules ont été trouvées telles que l'Esil (Emploi salarié d'initiative locale), la micro-entreprise, l'Ansej, l'Afs. Mais ces mesures ne sont pas suffisantes en matière de création d'emploi. Aussi, il est à noter que le secteur privé de la wilaya de Guelma, source d'emplois, connaît des problèmes: entraves bureaucratiques, problèmes de financement... Les jeunes ont donc tout leur temps et un avenir devant eux. «Un avenir fait d'attente et d'espérance, arrosé de promesses et d'engagements jamais tenus.»