la ministre de l'education La diffusion des sujets après leur distribution aux élèves sur les réseaux sociaux relève du manque d'éducation. «Il y a une grande différence entre la fuite des sujets et la diffusion de ces derniers sur les réseaux sociaux après leur distribution aux élèves», a fait remarquer hier la ministre de l'Education nationale Nouria Benghabrit lors d'une conférence de presse tenue en marge de la cérémonie du coup d'envoi officiel pour l'examen de quatrième année moyenne à Mascara. «La fuite des sujets est beaucoup plus grave que leur diffusion. L'impact de la diffusion des sujets est minime sur les élèves par rapport à la fuite des sujets qui a lieu avant les épreuves et déstabilise réellement les élèves», a ajouté Benghabrit, en dénonçant la diffusion des sujets de la langue arabe quelques minutes après leur distribution. Selon Bengabrit, le ministère de l'Education a pu venir à bout de la fuite des sujets grâce aux mesures et précautions prises. La diffusion des sujets relève, indique la ministre, d'un manque d'éducation des élèves et des agents d'administration qui pourraient se trouver derrière cet acte. Contrairement à la dernière fois après l'examen de 5ème année où elle a accusé des adultes, l'hôte de la wilaya de Mascara, a dit hier que «je ne dis pas que ceux qui ont diffusé les sujets de la langue arabe sont des adultes et des fonctionnaires se trouvant dans des centres d'examen, car un élève peut se déguiser derrière un profil d'un adulte sur les réseaux sociaux. Néanmoins, une chose est sûre, les auteurs de cet acte, que ce soit des adultes ou des élèves seront identifiés et sanctionnés sévèrement», a-t-elle affirmé, rappelant que l'année dernière il y a eu 1000 élèves qui ont été exclus de l'examen du bac à cause de la triche. Pour lutter contre ce phénomène, Nouria Benghabrit a appelé les parents d'élèves et la société tout entière à conjuguer les efforts et former un mouvement d'opinion. S'exprimant par ailleurs sur l'objectif de la sécurisation des examens de fin d'année jugé par les élèves de draconien, la ministre a dit que c'est «garantir l'équité entre les élèves, et servir le pédagogique». Poursuivant en outre ses réponses sur d'autres questions, Nouria Benghabrit a indiqué que la rentrée scolaire prochaine connaîtra beaucoup de nouveautés. Notamment en ce qui concerne le volet de la formation. «Tout le personnel travaillant dans le milieu scolaire va bénéficier d'une formation, et ce à commencer par le gardien de l'établissement». La rentrée scolaire 2017- 2018 connaîtra aussi l'entrée en vigueur de la stratégie de lutte contre la violence en milieu scolaire. Donnant quelques détails, Nouria Benghabrit a fait savoir que les élèves seront responsabilisés et répondront de leurs fautes. «Le livre que le ministère donne gracieusement aux élèves doit revenir à l'administration en l'état vers la fin de l'année. Faute de quoi, l'élève sera sanctionné. De même pour le respect de la propreté», a ajouté Benghabrit. Interrogée sur la question du cartable qui reste lourd pour les élèves du primaire, la ministre de l'Education, a fait part de la nouveauté de distribuer à partir de la rentrée prochaine de la deuxième édition du livre unique. «Nous allons dès la prochaine rentrée scolaire à la distribution des deux livres, unique. L'un pour les matières littéraires et l'autre pour les matières scientifiques.». Sur la question de la récupération des instituts de formation des enseignants existants jusqu'à il n'y a pas si longtemps, Benghabrit a indiqué que son département a récupéré déjà plusieurs centres et construit aussi d'autres. «Il y aura 22 instituts de formation qui seront opérationnels à la prochaine rentrée», a-t-elle assuré. Notons que la ministre Benghabrit s'est déplacée dans l'après-midi d'hier dans la wilaya de Saïda. Elle a assisté au début de l'épreuve de l'éducation islamique. Notons que 556.221 élèves sont concernés par cet examen à l'échelle nationale.