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Le "mauvais" Ramadhan des mendiants...
ALORS QU'IL ETAIT CONSIDERE COMME LEUR «HAUTE SAISON»
Publié dans L'Expression le 13 - 06 - 2017


La mendicité est devenue un métier
Nos compatriotes, qui ont choisi la mendicité comme métier, se retrouvent devant une concurrence acharnée des réfugiés syriens et africains. Ils dénoncent une «concurrence» déloyale...
Vêtue de noir avec un bébé dans les bras, une femme est assise à même le sol et agite une boîte devant une mosquée de la banlieue d'Alger à la sortie de la prière d'«El Asar».
La boîte se remplit rapidement de pièces déposées par des fidèles. Dans la capitale algérienne, sous une autre forme de mendicité, où femmes, enfants et même des hommes se placent à la sortie des boucheries, boulangeries, et autres grandes épiceries où ils demandent à ce qu'on leur achète un des produits que propose le commerçant devant lequel ils squattent. En ce mois béni de Ramadhan, on assiste en effet à un véritable déferlement de mendiants. Profitant de la piété et la candeur des citoyens durant cette période de jeûne, de nombreux individus font de l'aumône un métier et une profession pour ramasser le maximum d'argent. De tous les âges, de tous les sexes et de toutes les catégories, ils sont partout dans les grands axes du pays, à la recherche de leur pain quotidien qui dépend de la générosité des autres. Leur «activité» est des plus intenses durant le Ramadhan, considéré comme leur haute saison. Néanmoins, malgré les apparences cette année les «affaires» ne sont plus aussi bonnes pour nos mendiants! Ce n'est pas la faute à une crise économique mais plutôt de...la concurrence. Oui, une concurrence qui est de plus en plus rude. Non seulement entre eux, avec leur nombre qui ne cesse d'augmenter, mais surtout du fait qu'ils font face à une menace qui vient de l'étranger! Les migrants clandestins et les réfugiés venant d'Afrique et de Syrie leur ont fait de l'ombre. En effet, beaucoup de ceux qui ont adopté l'Algérie comme terre de refuge ne trouvent comme ressource que de faire la manche.
Les Algériens, dont le partage est de tradition, sont devenus plus enclins à faire l'aumône à ces étrangers chassés de leurs pays par la guerre et la famine, surtout quand il s'agit de famille entière avec des enfants. Nos compatriotes, qui ont choisi la mendicité comme métier, se retrouvent donc devant une concurrence acharnée, eux qui avait le «marché» libre. Comme les commerçants qui font face à la concurrence chinoise et turque, ils doivent faire face à la nigérienne, malienne et autre syrienne. Les affaires sont devenues trop dures! Encore une question de compétitivité...Leur «activité» se retrouve menacée. Une situation qui a créé une certaine tension entre les professionnels algériens et leurs confrères venus d'ailleurs. Désemparés, ils ne comprennent pas comment ces étrangers ont débarqué pour leur voler leur «métier»! Pis encore, ils leur reprochent même une concurrence déloyale, en ne s'alignant pas sur les «tarifs» algériens. Ils ne respectent pas les règles établies. Pour eux, les mendiants étrangers déséquilibrent le marché en acceptant n'importe quoi! Des petites pièces et même de la nourriture, alors que les locaux ne prennent que le cash, et encore... il doit être supérieur à 20 dinars! Ils s'insurgent donc contre ce manque «flagrant de respect de l'éthique et de la déontologie du métier». La compétition est au plus haut point. Certains ont alors du mal à accepter cette ouverture du «marché» à la concurrence étrangère. Ils ont même fait preuve d'agressivité envers cette «menace» en les chassant de leurs secteurs. Alors que d'autres plus intelligents se sont adaptés à la dure réalité. On cite l'exemple d'un groupe de femmes en hidjab rencontrées du côté d'Alger qui se font passer pour des réfugiées syriennes en adoptant leur accent, elles ont dû s'entraîner en face d'un mauvais feuilleton syrien, sans apprendre la géographie qui va avec. Car, les connaisseurs du «pays de Chem» les démasquent très vite, en les interrogeant sur la ville d'où elles sont originaires. Elles répondent toutes: Damas en restant très évasives, sans citer un quartier précis. Elles confondent même entre des villes syriennes et libanaises. Par contre, celles ou ceux qui ne savent pas prendre un accent étranger, ont préféré changer de secteur. Fini les entrées de mosquées ou cimetières. Elles ne s'aventurent plus dans les bus et trains qui sont le terrain exclusif des migrants africains. Elles ont préféré carrément sortir dans la périphérie ou les autoroutes qui bouchonnent pour guetter les âmes charitables qui ne sont pas encore tombées sous le «charme» des étrangers. Cela au moment où d'autres ont carrément changé leurs horaires, en optant pour le «travail» de nuit. On raconte l'histoire d'une dame dans une petite ville de la banlieue algéroise, qui était connue pour mendier devant un restaurant de la ville. Depuis quelques mois, elle a disparu des alentours de ce restaurant à cause de jeunes Nigériens qui sont venus «squatter» son secteur. Elle a été retrouvée quelques semaines plus tard, à l'entrée d'une ville mitoyenne où tous les soirs après le f'tour elle tient en main une pancarte où elle demande la charité.
Les temps sont donc dur pour nos «professionnels», mais ils arrivent tout de même à résister...


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