Dure, dure la reprise... Animé de bonne volonté, le premier responsable du département de l'éducation à Annaba, outre la prise en main de tous les moyens pouvant assurer une reprise scolaire sereine, Ahmed Layachi, se montre intransigeant quant à une quelconque défaillance pouvant entraver le cursus des élèves. Effectuant un travail titanesque, le responsable de l'éducation dans la wilaya de Annaba, a veillé personnellement à ce que tout soit prêt, avant le jour J. Mobilisant ainsi tout le personnel en charge du secteur de l'éducation. Le responsable vise à créer l'atmosphère adéquat, tant pour les élèves que pour le personnel enseignant. Un challenge qui passe par la prise en charge de toutes les préoccupations du secteur. Travaux dans les établissements scolaires, hygiène, équipements pédagogiques, manuels et cantine scolaire, sont entre autres les points soulevés par Ahmed Layachi, lors d'un point de presse durant lequel, il a fait un tour d'horizon sur les préparatifs de la reprise scolaire 2016/2017. Des préparatifs qui, notons-le, ont été supervisés et achevés bien avant le départ en congé du staff de la direction de l'éducation de la wilaya de Annaba. Une stratégie de travail qui selon Ahmed Layachi, permet d'éliminer toute contrainte pouvant perturber la reprise scolaire, prévue aujourd'hui, le 6 septembre, pour 138.976 élèves, tous paliers confondus, dont 6251 enfants des classes préparatoires. Quant au personnel enseignant, ils sont quelque 15.000 éducateurs répartis entre 226 écoles primaires, 87 CEM et 38 lycées. Par ailleurs, il est signalé que depuis 2013, le secteur de l'éducation dans la wilaya de Annaba n'a pas bénéficié d'équipements. Sauf que, malgré le déficit d'infrastructures, de réhabilitation d'infrastructures et le déficit d'équipements, la wilaya de Annaba a enregistré de bons résultats. «Nous avons besoin de plus de structures à Kheraza et Bouzaâroura», a lancé le DE. Ce dernier oeuvrant à dégeler les projets non lancés avant 2014: «Nous travaillons sur le dossier avec le wali et la tutelle pour lever le gel sur les projets retenus et non lancés avant 2014», a révélé Ahmed Layachi. La crise financière est à l'origine de cet état de fait. «Le plan d'austérité généré par la crise financière a contraint le gel de quelques programmes, retenus en 2014 pour le secteur de l'éducation à Annaba, et qui n'ont pas été lancés», a expliqué le responsable. «Nous sommes en phase de suivre l'opération dans les communes frontalières», précise-t-il. Et d'ajouter «il se peut que les classes subiront une légère surcharge, en attendant le lancement et la réalisation de nouvelles structures scolaires. Pour Ahmed Layachi, l'enjeu relève des résultats scolaires, un challenge qui passe impérativement par l'éradication de la surcharge des classes qui est de 32 élèves par classe, une moyenne estimé acceptable par le DE, en attendant le gel de tous les projets de son secteur. Pour cette année, le secteur de l'éducation à Annaba, vient d'être renforcé par un nouveau lycée à El Bouni, trois salles de sport, pour respectivement le lycée El Moukaouama, le CEM du 8 Mai 45 et le CEM Taïbi Mohamed. Avec en plus, trois groupes scolaires à la cité 5800 Logements du pôle universitaire, El Berka Ezarga et Kheraza dans la daïra d'El Bouni. Des acquis permettant de pallier la surcharge des classes. Un processus sur lequel le directeur de l'éducation à Annaba, travaille dans le but d'atteindre un enseignement de qualité, dont l'objectif escompté est le résultat probant aux examens de fin d'année surtout. Dans ce sens, le DE a fait savoir qu'une répartition par bâtiment, a été adoptée pour les élèves dont les familles ont bénéficié de nouveaux logement. «Nous avons travaillé conjointement avec les parents d'élèves et les présidents de quartiers, pour permettre aux scolarisés d'être le plus proche possible de leurs maisons» La rentrée scolaire sera marquée cette année par l'introduction de l'enseignement de tamazigh. «Nous avons ouvert deux classes au niveau de l'école Rizzi et Amari Moussa pour l'enseignement de tamazigh», a fait savoir le DE, qui a précisé que «l'amazighité fait partie de notre identité et son enseignement est une obligation répondant aux lois de la République, la constitution en l'occurrence». En expliquant que les deux classes réservées à cette discipline n'attendent que les enseignants de cette langue, qui seront incessamment désignés. Evoquant le point de la demi-pension et des cantines scolaires, Ahmed Layachi a fait état de 221 cantines scolaires, destinées aux élèves de 34 CEM et 28 lycées habitant loin de leurs établissements scolaires. S'agissant du manuel scolaire, le secteur de l'éducation à Annaba, ne présente aucun problème, encore moins de déficit, notamment pour ceux de la nouvelle génération. «Annaba occupe la 1ère place en matière de distribution de ses manuels scolaires. Celle-ci a été entamée depuis le mois de juin dernier», a fait savoir le DE. En réponse à la question relative à la vente de ces manuels dans les librairies: «Il n'y a pas de monopole, 34 librairies ont été autorisées à vendre le livre scolaire, sur instruction de madame la ministre, au même prix que dans les établissements scolaires et le Centre régional de diffusion de documents pédagogiques (Crddp)», a précisé le DE. «Soucieuse de la pédagogie, Nouria Benghabrit voit que c'est là une manière d'impliquer les familles dans la rentrée scolaire et sociale», a expliqué Ahmed Layachi. S'agissant des sept titres manquant sur les 30, ils sont en cours d'impression et seront disponibles avant le début des cours, soit 15 jours après l'évaluation des connaissances des élèves». Au volet des 3 000 DA, primes scolaires destinées aux familles nécessiteuses, l'opération va bon train et, au moment de la mise sous presse ce sont 17% des familles à l'avoir perçue, après l'application des nouvelles mesures, à savoir le contrôle des pièces justificatives de la Cnas et la Casnos. «65% des listes des bénéficiaires de cette prime ont été épurées et validées, pour barrer le passage aux opportunistes qui usent d'un droit qui n'est pas le leur. L'opération atteindra et dépassera même les 85%, pour que les familles nécessiteuses reçoivent la prime dans les tout prochains jours», a apporté le DE, qui a fait s'avoir que la stabilité du secteur de l'éducation passe par la prise en charge en temps réel de toutes les contraintes et préoccupations du secteur. Dans ce sens, il a annoncé la mise en place à cet effet, d'une cellule de suivi au niveau de son département. Une initiative qui renseigne sur la bonne volonté de ce gestionnaire du secteur de l'éducation, à Annaba, dont la stabilité, la transparence, le sérieux et la conscience professionnelle sont la base de la promotion de la qualité de l'enseignement, conséquence directe sur les résultats de fin d'année, selon l'interlocuteur.