Une candidature de poids pour l'ancienne capitale des Hammadites Dans cette annonce officielle, le docteur a fait un diagnostic inquiétant de la situation qui régne actuellement dans la capitale des Hammadites. Devant un parterre de journalistes et de personnalités influentes dans la commune de Béjaïa, dont deux députés, en l'occurrence Braham Benadji et Zina Ikhlef, du RPR et de nombreuses personnalités issues du monde associatif, économique, le docteur Mansouri, prétendant à la gestion de la commune de Béjaïa, a annoncé officiellement sa candidature aux élections locales prévues le 23 novembre prochain. «Rendre à cette digne cité, celle qui a enfanté de grands hommes, son espace de culture et de science, par sa beauté inouïe, vous rendre à vous l'espoir de pouvoir vivre un jour dans une cité propre et sécurisée». C'est en ces termes que la tête de liste «Ensemble pour Béjaïa», a entamé son discours avant d'expliquer les raisons l'ayant amené à se présenter. «Nous avons nourri à chaque nouveau mandat l'espoir de voir un programme de développement qui puisse sortir notre cité du marasme qui l'avait habitée depuis des années», indique-t-il, non sans reconnaître sa passivité face «à la faillite qui a entouré les différents mandats depuis les deux dernières décennies à travers sa passivité face à la dégradation de tous les indicateurs permettant l'épanouissement d'une ville». «La mal-vie de nos citoyens, une urbanisation anarchique, le délabrement du mobilier public, l'hygiène désastreuse, les chaussées délabrées, un environnement et des écosystèmes dénaturés, un réseau d'eau potable vétuste, un réseau d'évacuation des eaux usées dépassé, un littoral délaissé, des écoles non entretenues, des espaces de jeunes non existants», un constat amer fait par le docteur Mansouri pour expliquer sa volonté de prendre part au scrutin du 23 novembre. Dans son allocution, il précisera: «Notre objectif est d'accompagner les citoyens à se réapproprier leur ville, à participer à son épanouissement et à la reconfiguration de l'espace qui est le sien». Passant en revue les potentialités de la ville, le candidat indépendant soulignera que «la liste qu'il conduit comprend des hommes et des femmes intègres, dénués de tout opportunisme avec pour objectif d'extraire cette ville aux desiderata de ces caciques des élections». C'est en fait une liste d'alliance avec une autre liste «Alternative citoyenne», représentée par Hamid Achouri, classé en seconde position. Le programme de la liste présentée hier sera connu dans les prochains jours même si les grandes lignes ont été tracées hier. Le docteur Mansouri est natif de Béjaïa, chirurgien de formation, il a eu à occuper avec brillance le poste de directeur de la santé et de la population à Béjaïa avant de présider aux destinées du CHU de Tizi Ouzou puis de la Pharmacie centrale des hôpitaux. Il sera le pionnier du lancement de l'EHU d'Oran sur demande du ministre de l'époque. Encore en poste aujourd'hui, le docteur Mansouri s'investit dans le politique pour faire profiter de son savoir- faire de gestionnaire la collectivité locale de Béjaïa. La liste «Ensemble pour Béjaïa» aura à croiser le fer avec la liste du Front de Libération nationale, qui veut garder le fauteuil détenu depuis deux mandats, une liste FFS qui veut reprendre le pouvoir local et d'autres listes de moindre importance qui auront toutefois leur mot à dire. A 15 jours de l'expiration du délai de dépôt des listes électorales, la course pour confection des listes se poursuit à Béjaïa et les postulants sont sur tous les fronts. Si l'engouement est une réalité quant à la volonté de participer, il n'en reste pas moins que les différents postulants peinent à constituer leurs listes. Les candidats se font rares et les candidates également. 97 formulaires de demandes de candidatures ont été retirés auprès des services de la Drag depuis la convocation du corps électoral. 17 partis politiques ont retiré les formulaires, le reste, c'est-à-dire les 80 autres sont l'oeuvre des indépendants. Pratiquement, toutes les communes comptent des listes sans chapelle politique, c'est dire le discrédit qui est jeté sur une classe politique aujourd'hui concurrencée sévèrement par ses transfuges ou par de nouvelles têtes, à même de lui donner des sueurs froides. La course à la prise du pouvoir local fait rage autant au niveau des assemblées locales qu'à celui de l'assemblée populaire de wilaya (APW). Sur les 18 formulaires retirés pour les élections de l'APW, on compte 15 partis politiques et trois listes d'indépendants qui entreront en course pour prendre les commandes de cette institution. Rien n'est sûr pour l'instant.