Le siège de l'anem l'Anem a pu placer cette année quelque 38 000 demandeurs d'emploi selon le contrat Daip et 21 000 dans le cadre du CTA. Les dispositifs du pré-emploi (Daip et CTA) destinés au placement des diplômés universitaires et de la formation professionnelle seront maintenus. C'est ce qu'a fait savoir, hier, Mohamed Tahar Chaâlal directeur général de l'Agence nationale de l'emploi (Anem). La décision de reconduire ces dispositifs a été prise par le gouvernement, a précisé Mohamed Tahar Chaâlal qui était «l'invité de la rédaction» de la Chaîne 3. «Je tiens à rassurer tous les bénéficiaires de ces dispositifs du renouvellement de leurs contrats», a-t-il indiqué. Le maintien de ces dispositifs s'explique selon l'invité de la Chaîne 3, par la dynamique que connaît encore l'économie nationale, et ce, malgré la crise financière que connaît l'Algérie. En témoigne, argue le DG de l'Anem, la prévision par le gouvernement de créer pour cette année plus de 23.000 microentreprises dans le cadre de l'Ansej et 10.000 autres dans le cadre de la Cnac. L'accompagnement de la mise en place de ces microentreprises a permis à l'Anem de placer cette année quelque 38 000 demandeurs d'emploi, selon le contrat Daip et 21 000 dans le cadre du CTA. Les prévisions du gouvernement en matière de création d'emplois pour l'année 2017 sont de 85 000 emploi dans le cadre du Daip et 40 000 dans celui du CTA. En somme, le gouvernement prévoit la création de 400 000 postes d'emploi. L'Agence nationale de l'emploi a recensé jusque-là la création de plus de 295 000 postes d'emploi. «Nous prévoyons d'atteindre d'ici la fin de l'année quelque 410 000 à 420 000 postes d'emploi», a-t-il affirmé. Les seuls secteurs qui ont été affectés par la crise économique selon Mohamed Tahar Chaâlal à cause de la crise financière, sont ceux du bâtiment et des services. Le secteur du bâtiment a vu la suspension de plus de 90 000 postes. C'est d'ailleurs l'un des facteurs qui expliquent la hausse du taux du chômage cette année en Algérie, fera-t-il remarquer. Pour rappel le taux du chômage a atteint, selon l'Office national des statistiques (ONS), au mois d'avril dernier 12, 3%. Soit plus de 2% de plus par rapport à celui établi en 2016. Pour le DG de l'Anem, la crise que connaît le pays a favorisé l'émergence d'autres secteurs, en l'occurrence le tourisme, l'agriculture et l'industrie. Ces secteurs que le gouvernement encourage, entre autres, par l'introduction de nouvelles formations dans les centres de formation professionnelle, va permettre de résorber ceux du Btph. Par ailleurs, en évoquant le marché de l'emploi, le directeur général de l'Anem a souligné que le secteur privé est celui qui crée le plus d'emplois par rapport au secteur public. «Sur le taux des emplois créés cette année par exemple, le secteur privé a créé plus de 77%. Le secteur public en a créé quelque 23%», mentionne-t-il. Le secteur privé, selon Mohamed Chaâlal, a toujours été le plus grand employeur en Algérie avec 77% de placements et 78% d'offres d'emploi. Interrogé en outre, sur le taux de mortalité qu'enregistrent les microentreprises créées dans le cadre de l'Ansej et de la Cnac, Mohamed Tahar Chaâlal a indiqué qu'il ne dépasse pas les 10%. Les nouvelles mesures que le gouvernement a pris au profit de ces entreprises va leur permettre de l'avis de l'invité de la Chaîne 3 de respirer et de se rattraper. Sur la question du respect des agences privées spécialisées dans l'emploi pour la réglementation en vigueur, Mohamed Chaâlal a affirmé que ces dernières exercent sous le contrôle des directeurs de l'emploi. Leur nombre ne dépasse pas pour le moment 25 agences. Elles ont pu placer 8 000 demandeurs d'emploi en 2017. Concernant les disparités constatées dans le placement des demandeurs d'emploi entre les régions du sud du pays et le nord, le DG de l'Anem a tenu à préciser que ces disparités sont dues plutôt au nombre d'habitants concentrés davantage au nord du pays.