Le plan du ministère prévoit la réalisation, entre 2005 et 2009, de 13 barrages dont 8 sont en cours et 5 en voie de lancement. Le ministre des Ressources en eau, Abdelmalek Sellal, a réuni hier les directeurs hydrauliques des 48 wilayas afin de les sensibiliser quant à l'importance du respect de l'échéancier pour la mise en oeuvre de tous les projets inscrits dans le cadre du programme quinquennal 2005-2009. «Vous devez d'ores et déjà procéder au lancement des appels d'offres de l'ensemble du programme qui vous a été notifié», a ordonné le ministre. Un dispositif de suivi a été mis sur pied, indique le premier responsable du secteur, au niveau du ministère afin de veiller au bon déroulement de ce programme. En effet, il semble que ce nouveau plan de travail auquel l'Etat a réservé une enveloppe globale de 5,3 milliards de dollars, est très ambitieux du moment qu'il permet une fois achevé, la mobilisation de 5,3 milliards m3 à 7,5 milliards de m3 des ressources hydriques et ce, à travers la réalisation de 13 barrages dont 8 sont en cours et 5 en voie de lancement. Cela en plus de la réalisation d'une quinzaine de transferts, notamment l'achèvement de Taksebt, Beni Haroun, MAO, Tilsedit (Bouira), Tichi Haf (Béjaïa), Koudiat Acerdoun ( Hauts plateaux)..., la réalisation de 11 stations de dessalement et leur aménagement pour une production annuelle de 450 millions m3, ainsi que la réhabilitation et la réalisation d'une cinquantaine de stations de traitement pour la réutilisation des eaux épurées pour les besoins de l'irrigation et la régénération des nappes souterraines. «Plus aucune goutte d'eau usée ne doit polluer l'environnement, toute cette eau sera récupérée pour les besoins de l'agriculture», indique le ministre en adoptant un ton très ferme. En matière de gestion des réseaux et après avoir procédé à la réorganisation de toutes les entreprises relevant du secteur pour l'amélioration des performances de gestion de ces établissements, une réhabilitation des réseaux AEP touchera 27 villes dont, faut-il le signaler, les travaux ont déjà commencé dans la capitale. «On doit diminuer les pertes en eau qui sont actuellement de l'ordre de 20% ainsi que les pertes commerciales qui ont atteint le taux de 17% et ce à travers la généralisation du comptage», indique M.Sellal. Le ministre insiste ainsi sur l'impératif de l'élargissement de la base de recouvrement à travers l'identification des usagers non branchés aux réseaux et la mise en place d'un dispositif efficace de recouvrement.