Ce phénomène, pour le moins alarmant, contraint généralement les piétons à un dur cafouillage avec les véhicules. Aveuglés par le gain et sans prendre la peine d'afficher le moindre respect à l'égard de la population, les commerçants ambulants, exerçant pour la plupart dans l'informel, n'hésitent pas à squatter les espaces publics de la ville de Souk-Ahras et ses environs. Ce phénomène, pour le moins alarmant, contraint généralement les piétons à un dur cafouillage avec les véhicules et ce, devant l'insouciance et la passivité des autorités locales. «Notre révolte est immense quand on se rend compte que nous avons perdu jusqu'à notre droit de circuler librement, en dépit des taxes dont nous nous acquittons à l'effet de sauvegarder nos ruelles et trottoirs», fulmine un monsieur rencontré au niveau de la rue de Tébessa où ces trabendistes ont accaparé même les entrées des immeubles. Les locataires de ce quartier, à l'instar de bien d'autres, assistent quotidiennement et d'une manière perpétuelle à la défiguration graduelle des façades de leurs habitations. Dans ce contexte, même celle de l'école Zamour n'a pas été épargnée avec tout ce que cela pourrait engendrer comme conséquences aux enfants scolarisés. Cependant, cette anomalie est visiblement plus répandue dans la daïra de Sédrata. Au chef-lieu de la wilaya, le commerce informel squatte tout un quartier, voire le marché Harirèche-Abdelatif où, en plus de la paralysie des ruelles et trottoirs, les citoyens déplorent cette mal vie engendrée par les odeurs pestilentielles des déchets abandonnés sur place. «Ce phénomène a tendance à se répandre et il faut que les responsables locaux interviennent afin de redresser la situation avant qu'elle ne devienne irréversible, si elle ne l'est déjà», nous dira hors de lui, un sexagénaire qui ajoute avec amertume: «Venez chez moi pour sentir ce que je sens». Par cette indécence, il est à croire que les autorités locales, notamment les élus, n'ont pas encore conscience ou n'ont certainement pas évalué la gravité de cette situation. Cependant, l'ironie veut qu'à chaque entrée de nos villes se trouvent suspendus des panneaux portant «For a clean and beautiful city» qui signifie «pour une ville propre et belle» le moins qu'on puisse dire «les beaux parleurs sont les moins faisant».