L'intérêt du sport national doit primer en étant au-dessus de toute considération. L'Algérie s'apprête à abriter, en ce mois d'août, deux manifestations sportives internationales, la 23e édition du championnat d'Afrique des nations seniors-hommes de basket-ball du 15 au 24 août et le 9e Mondial cadets de volley-ball du 24 août au 2 septembre. L'image de marque de l'Algérie n'en sera que rehaussée, diront certains. Mais le hic réside dans la date du 24 août, une journée de litige, comme nous l'avons signalé dans ces mêmes colonnes. En effet, cette date coïncide avec la clôture ( finale) de basket-ball et l'ouverture officielle du Mondial cadets au même endroit, en l'occurrence la salle Harcha d'Alger. Le même jour et dans la même salle, sont programmées la cérémonie d'ouverture ainsi que deux rencontres du Mondial cadet de volley-ball. Or, tout un chacun sait qu'il faut du temps aux organisateurs du premier événement pour déménager et aux seconds pour placer leurs placards publicitaires. D'autant que la commission de la Fédération internationale de volley-ball sera à pied d'oeuvre à Alger dès le 19 août pour une dernière visite d'inspection. C'est dire l'absence de coordination entre les différentes structures du sport national. Qui des deux fédérations va céder? La question reste posée. Cette journée de litige risque de provoquer l'annulation de l'une des deux manifestations et aucune des deux fédérations ne veut céder d'un iota. Cette mésentente est engendrée par le manque de coordination entre les différentes institutions en charge du sport national. Mais à voir de plus près, le Mondial cadets est prévu depuis plus d'une année alors que l'organisation du championnat d'Afrique de basket-ball n'a été attribué à l'Algérie que récemment. L'organisation par l'Algérie de ce championnat de basket-ball n' a été rendue possible qu'après que la Confédération africaine de basket-ball eut décidé de la retirer à la Côte d'Ivoire en raison de la situation sécuritaire qui prévalait dans ce pays. La logique aurait voulu que la Fédération algérienne de basket-ball (FABB) cède le pas à son homologue de volley-ball (FAVB) pour lui permettre d'organiser son Mondial en changeant soit de date soit de lieu afin de permettre à la FAVB de programmer l'ouverture à la date fixée par la Fédération internationale ( FIVB). A l'heure actuelle, les responsables des deux fédérations s'en tiennent, chacun à sa manière, à la date fixée. Pourtant les deux présidents savent mieux que quiconque que les instances internationales ne badinent pas sur le respect des cahiers des charges et les dates fixées au moins une année à l'avance. Dans ce contexte, la Fédération algérienne de volley-ball a convoqué pour demain une assemblée générale extraordinaire à l'hôtel Sveltesse de Chéraga. L'ordre du jour n'est autre que le Mondial cadets (-19 ans) que l'Algérie organisera du 24 août au 1er septembre prochain à Alger et Oran. Il est fort à parier que l'instance nationale de la balle au filet prenne une fâcheuse décision pour le sport national. Si la décision est prise c'est l'Algérie qui prendra un sacré coup au moment où les pouvoirs publics font l'impossible pour soigner l'image de marque du pays et attirer les potentiels investisseurs. Les responsables en charge du sport national, qui prônent l'esprit de fair-play et de l'olympisme, devraient s'asseoir autour d'une table pour trouver un compromis et donner le meilleur exemple de dialogue dans le cadre de la réconciliation nationale. Ce litige devrait trouver, en outre une solution au plus tôt car il en va de la crédibilité de l'Algérie. En cas d'impasse, la tutelle devra trancher dans le meilleur des cas ou alors le premier magistrat du pays sera dans l'obligation de trancher dans l'intérêt du sport national. En effet, c'est l'intérêt du sport national qui doit primer en étant au-dessus de toute considération.