Des partis ne ratent pas l'occasion pour faire valoir leurs qualités et leurs compétences en actualisant leurs réseaux classiques constitués des cellules électorales. Deux cent quatre-vingt-cinq centres de vote comprenant 2261 bureaux de vote sont aménagés pour domicilier les élections municipales du 23 novembre de l'année en cours. La wilaya d'Oran, par le truchement de la direction de la réglementation et de l'administration générale, est à pied d'oeuvre en prenant en ligne de compte la nécessité de réussir le jour électoral. Dans le sillage des actions qu'elle entreprend, la direction de la réglementation, en collaboration avec les services locaux de la poste, des technologies de l'information et de la communication, double d'efforts en se préparant activement pour le jour J. Dans le tas, les centres de vote seront dotés, en plus de tous les besoins électoraux, équipés de tous les moyens permettant aux électeurs d'accomplir leur devoir dans de bonnes conditions. La pré-course électorale est à son apogée dans la wilaya regorgeant d'un important réservoir de votants estimé à plus d'un million d'électeurs. Aucun des candidats ni encore moins des partis en lice ne ratent l'occasion pour faire valoir leurs qualités et leurs compétences en actualisant leurs réseaux, classiques comme les «cellules» dormantes n'activant que lors des élections. D'autres candidats et partis politiques se sont mis à la technologie en faisant leurs éloges par le biais des réseaux sociaux comme Facebook. Pour la journée du 23 novembre, pas moins de 25 formations politiques se sont inscrites pour se disputer les quelque 500 sièges municipaux des 26 communes en plus de la cinquantaine de sièges prévus à l'APW d'Oran. Si ces partis politiques, anciennement ou récemment créés se rapprochent lentement de la dernière ligne droite en peaufinant leur stratégie de persuasion rentrant dans le cadre des préparatifs pour affronter de plein fouet les joutes du 23 novembre, la mission n'a pas été aisée durant la collecte des signatures. Autrement dit, le spectre de l'absentéisme a inquiété plus d'une formation vu le désenchantement citoyen. En agissant de telle sorte, les électeurs oranais ne sont pas totalement faciles à concilier avec le vote, notamment en ce qui concerne les législatives et les locales. Plus d'un estime que «cette élection n'est qu'une formalité devant aboutir à la reconduction des élus ayant brillé par leur absence durant le mandat écoulé, 2012-2017». «D'autres élus ont fait plusieurs mandats pour se cacher derrière les bureaux et ne jamais sortir dans la rue ne serait-ce qu'une seule fois pour rencontrer les populations», dira un habitant de Bir El Djir. Ainsi, les votants ne sont pas totalement «chauds» pour cette course qu'ils estiment «totalement identique à celle des éditions précédentes». La sanction n'est donc pas à écarter, tout comme les dernières législatives marquées par l'abstention qui a atteint le plus haut niveau. Exception faite de l'élection présidentielle qui constitue un exercice citoyen d'une importance capitale pour les électeurs, les locales sont équivalentes de la reconduction des sources du mal, des élus incompétents. «Ce sont toujours les mêmes têtes! Les mêmes tètes et les mêmes partis politiques, ayant abandonné leurs électeurs qui reviennent à chacune des élections municipales!», déplore un militant du vieux parti, estimant que «la place des jeunes est renvoyée aux calendes grecques». Pour ces électeurs, voter pour les locales est synonyme d'une caution inconditionnelle à la corruption et à la mauvaise gestion des affaires de la cité et la participation dans la décrépitude sociale. Cela se passe alors que les partis en lice ne cessent de vanter le bagage et l'éloquence de leurs candidats. Hélas! Le mal est, contre toute attente, fait. Ce sont plus ou moins ces candidats qui font fuir les votants. Ceux-là ne regrettent aucunement le fait qu'ils sanctionnent ces prétendants qu'ils qualifient de «carriéristes se sucrant des commissions qu'ils prélèvent en cédant des projets à des entreprises de leurs alliés inconditionnels». D'ailleurs, c'est à Oran que les deux concepts de «Monsieur 10% et Monsieur fiche technique sont nés». Dans cette pensée, les Oranais catapultent des critiques âpres à l'encontre des tenants du pouvoir local les accusant d'avoir «détourné la mairie de sa vocation initiale, à savoir servir le citoyen».