Les partis de l'alliance présidentielle, représentent la majorité écrasante en matière de listes proposées. Une nouvelle carte politique se dessine à l'aube des élections locales du 23 novembre prochain. La carte qui sortira de la nouvelle aventure électorale, laquelle s'annonce importante, ressemblerait assez à celle des législatives, selon de nombreux observateurs. A l'issue de ces échéances, il y aura une nouvelle reconfiguration politique, dont les signes avant-coureurs sont visibles. Ceci dit, à ce stade du processus électoral, il est impossible de saisir les rapports de force entre les différentes listes entrées en lice dans cette élection à enjeux locaux. Une chose est sûre, le quarteron de l'alliance présidentielle représente l'écrasante majorité des listes proposées aux électeurs. Lors de ce rendez-vous électoral, le FLN ne sera absent que dans cinq communes et participera dans toutes les APW. Le RND sera présent dans 98% des communes et à toutes les Assemblées populaires de wilayas (APW). Quant au Mouvement populaire algérien (MPA), il présentera 850 listes électorales dans 46 wilayas. TAJ présentera 48 listes APW et plus de 700 listes pour les APC. Le MPA, le TAJ et le Front El Moustakbel, constituent un groupe de formations politiques qui s'imposent dans le paysage politique malgré leur récente constitution qui ne remonte qu'à 2012. Cela est illustré par les résultats obtenus par ces partis lors des dernières législatives. Ces formations comptent conserver et confirmer leurs classements respectifs, obtenus lors des dernières législatives. Cette domination arithmétique des partis de l'alliance présidentielle est l'une des indications des résultats attendus de ces joutes. Cette élection n'a pas les allures d'un scrutin inédit car le paysage politique induit par les législatives, ne serait pas bouleversé, d'après les observateurs de la scène politique. Cette tendance serait inévitable car l'enjeu majeur de ces élections, sera l'autre échéance capitale: la présidentielle de 2019. Par ailleurs, à défaut d'améliorer leurs résultats, les partis islamistes stagneraient dans leur affaiblissement depuis les dernières élections locales de 2012. Les partis dits de l'opposition continueraient de s'enfoncer, avec un MSP comme chef de file. Les dépassements de l'administrations, dénoncés du reste par plusieurs partis de l'opposition, sont souvent vus comme «une fraude anticipée, en amont du processus électoral visant à baliser le terrain devant les listes des partis du pouvoir, en rejetant des listes solides et concurrentes avec des justificatifs fallacieux», indique-t-on.. Sur un autre plan, des partis d'opposition ont dénoncé le rejet de nombre de leurs listes pour les élections locales, accusant l'administration de vouloir contrôler les assemblées locales. En outre, les vagues de turbulence, de multiples désaffections et de vives tensions contre les listes, qui risquent d'affaiblir certains grands partis touchés, plaident également en faveur d'une nouvelle reconfiguration politique. A ce propos, il faut dire que le RND qui ambitionne de peser sur l'échiquier politique national, constitue un redoutable concurrent du FLN lors de ce double scrutin. L'autre enjeu de cette élection charnière est le spectre de l'abstention qui plane car l'emprise des partis en lice sur les électeurs est loin d'être évidente. La baisse du taux de participation est liée au recul de la démocratie. Dans ce contexte, plusieurs partis qui prennent part à ces échéances, revendiquent la révision du régime électoral, en annulant «la contrainte des 4%». Ils exigent également l'assainissement du fichier électoral et la mise en place d'un organisme indépendant pour l'organisation des élections. Cette échéance verra la participation de 51 partis politiques, quatre alliances et un groupe d'indépendants.