«C'est le président qui dirige le pays, prend les décisions, nomme et met fin aux fonctions des responsables de l' Etat...» En emboîtant le pas au secrétaire général du RND, Ahmed Ouyahia, Djamel Ould Abbès tente de multiplier des sorties pour occuper l'espace médiatique. Il est encore intervenu avant-hier sur Ennahar TV. L'invité de ladite chaîne privée a réitéré que «le FLN présentera son propre candidat à l'élection présidentielle de 2019». «Le nom du candidat du FLN est dans ma tête, mais je ne dirai rien jusqu'en 2019. Et le président aura son mot à dire sur notre candidat», a-t-il poursuivi. Dans le même contexte, il dira que «le FLN ne soutiendra aucun candidat qui ne sera pas issu de ses rangs».Sur un autre plan, il indiquera: «J'ai interdit à tous les militants et les membres dirigeants du parti, d'évoquer le cinquième mandat.» Djamel Ould Abbès jure également que c'est le président Bouteflika qui dirige: «C'est le président qui dirige le pays, qui prend les décisions, qui nomme et met fin aux fonctions des responsables de l'Etat et qui suit de près tout ce qui se passe dans le pays malgré ce qui se dit ça et là».«En ma qualité de moudjahid, je connais le moudjahid et le républicain Gaïd Salah, le vice-ministre de la Défense, grâce auquel l'armée algérienne est classée en 10e position au monde actuellement», dixit le secrétaire général du FLN. «Le temps de propulsion au pouvoir sur le dos des chars est révolu car l'armée n'aura aucun rôle dans la désignation du successeur au président», a-t-il fulminé.. Interrogé sur la pagaille devant l'Institut français à Alger, pris d'assaut par des milliers d'étudiants algériens pour passer le test de langue française leur permettant d' aller étudier en France, il indique que cette situation est «inacceptable». Par la suite, il a poursuivi : «C'est ça les conséquences de la mondialisation et l'impact de l'invasion culturelle qui cible en vain, depuis des années, l'Algérie.». Pour le patron du FLN,«ce qui s'est passé devant le siège de l'Institut français d'Alger est la conséquence directe de la manipulation sur les réseaux sociaux» qui ont généré le chaos lors du printemps arabe». «Ils ont pu détruire les cinq principaux pays qui ont résisté aux accords de Camp David: l'Irak, la Syrie, la Libye et le Yémen. Seule l'Algérie résiste», estime-t-il. Puis, il essaiera d'énumérer les ́ ́réalisations ́ ́ du pouvoir dans le domaine de l'enseignement supérieur». Mais quand le journaliste tente de lui expliquer qu'il y a aussi des «harraga» que la théorie du complot ne peut expliquer cette volonté des Algériens de quitter leur pays, le secrétaire général du FLN a tenté de retrouver ses esprits. «Il y a, en effet, des problèmes. Nous en sommes conscients et j'avoue que je suis très gêné par ces images des jeunes Algériens faisant la queue pour pouvoir espérer obtenir un visa», a-t-il confié en dernier lieu. A propos de Ahmed Ouyahia, il déplore que «certaines parties veulent semer la zizanie entre lui et son ami Ahmed Ouyahia qu'il a fréquenté depuis 1993». En évoquant l'ancien secrétaire général du FLN et ex-chef du gouvernement, il dira «que Dieu lui pardonne, Ali Benflis, est responsable de l'éclatement du parti lors du VIIIe congrès et a trahi Bouteflika qui l'avait nommé dans divers postes sensibles au moment où il était SG du parti».