La grève a commencé le 20 novembre dernier Le Cnapeste dénonce d'ailleurs l'accusation dont on l'a affublé comme quoi il a fui le dialogue et refusé la solution. La grève à laquelle avait appelé le Cnapeste (Conseil national autonome du personnel enseignant du secteur de l'éducation), le 11 novembre dernier, a été reconduite hier, dimanche, premier jour de semaine, a-t-on constaté. La grève a commencé le 20 novembre dernier. Elle est massivement suivie dans les établissements scolaires du secondaire de la wilaya de Tizi Ouzou où le syndicat Cnapeste compte des milliers d'adhérents (5000, selon les responsables de wilaya de ce syndicat autonome). Pour rappel, le débrayage illimité en question a pour origine l'agression dont a été victime une enseignante à l'intérieur même de l'enceinte de la direction de l'éducation de la wilaya de Tizi Ouzou. Les responsables du syndicat Cnapeste trouvent anormal qu'il n' y ait pas eu de sanctions prononcées par les responsables du secteur à l'encontre de ceux qui sont derrière l'agression en question. Dans une déclaration rendue publique par le bureau de wilaya du Cnapeste, suite à la réussite de la grève qu'il a initiée ainsi que du sit-in ayant rassemblé des centaines d'enseignants devant la direction de l'éducation, le syndicat a réitéré son refus de plier «devant la hogra et devant la fatalité instaurée par certains responsables lobyyistes, incompétents et méprisables». Par ailleurs, le Cnapeste de Tizi Ouzou «constate, avec regret, qu'au lieu de privilégier la raison ainsi que l'esprit de justice et de responsabilité, qui s'imposent dans pareils cas, en procédant à une sanction exemplaire à l'encontre des deux responsables fautifs, le directeur de l'éducation et ses conseillers ont préféré user de manoeuvres d'intimidation, de pression et d'intox, le tout motivé par le protectionnisme flagrant à leur égard». Le conseil de wilaya de Tizi Ouzou du Cnapeste s'interroge en outre: «Espèrent-ils ainsi avoir raison de la détermination des enseignants solidaires? Ainsi, sous couvert de dialogue, le directeur propose aux représentants du Cnapeste de se déjuger en voulant les noyer dans une commission d'enquête truffée d'auxiliaires de l'administration». Le Cnapeste précise par ailleurs: «En même temps, on instruit d'autres parties et d'autres relais afin d'exercer diverses pressions sur la jeune victime pour la contraindre à dessaisir le syndicat de sa plainte. Cela n'ayant pas fonctionné, la commission d'enquête s'est transformée en commission de réconciliation. Réconcilier qui avec quoi? Les bourreaux et leurs victimes?». Le Cnapeste dénonce d'ailleurs l'accusation dont on l'a affublé comme quoi il a fui le dialogue et refusé la solution et «de vouloir déstabiliser le secteur et de nuire à l'intérêt des élèves». «Tout ça parce que le Cnapeste a pris la défense de cette enseignante meurtrie dans sa chair et blessée dans son âme», ajoute-t-on. Le même syndicat se montre ferme dans cette nouvelle sortie médiatique: «Le Cnapeste tient à faire savoir que, ni ces manoeuvres révélatrices d'un parti pris, ni l'immixtion de quelques individus zélés, qui ont empêché par la force des enseignantes d'exercer leur droit syndical, encore moins les menaces, n'altéreront notre détermination à soutenir notre collègue jusqu'à ce que justice soit rendue et à mettre ces indus responsables hors d'état de nuire». Enfin, le Cnapeste invite le directeur de l'éducation de la wilaya de Tizi Ouzou à reconsidérer sa démarche dans le traitement de cette affaire en prenant les décisions justes qui s'imposent pour éviter de plonger le secteur dans une crise durable et pénalisante. «Il est certainement plus raisonnable de se séparer de deux responsables connus pour leurs pratiques scandaleuses et leur gestion catastrophique des services que d'hypothéquer la stabilité de tout un secteur», conclut le Cnapeste de Tizi Ouzou. Il y a lieu de souligner que, du côté de la direction de l'éducation de la wilaya de Tizi Ouzou, il a été décidé de mettre en place une commission d'enquête afin de déterminer les circonstances exactes de l'agression dont avait fait l'objet une enseignante à l'intérieur même de l'académie. Après quoi, les mesures qui s'y imposeraient seraient prises.