«L'Algérie et la Grande-Bretagne souhaitent entamer un nouveau chapitre dans leurs relations.» Le nouvel ambassadeur du Royaume-Uni de Grande-Bretagne et d'Irlande du Nord a Alger, M.Harcourt Andrew Pretorius Tesoniere, a affirmé hier, après l'audience qu'il a eue avec le président Bouteflika que l'Algérie a un «rôle potentiel et réel dans le monde arabe et en Afrique». Et d'ajouter: «l‘Algérie et la Grande-Bretagne souhaitent entamer un nouveau chapitre dans leurs relations». «Ce souhait, a-t-il expliqué, est fondé sur la reconnaissance du rôle de l'Algérie dans le monde arabe, le continent africain et sur la scène internationale». M.Tesoniere a en outre indiqué que son pays a décidé de renforcer «son ambassade en Algérie notamment à travers la construction d'un nouveau siège et le renforcement de son personnel dans le but d'offrir les meilleurs services au public, dans le domaine des visas, des affaires commerciales et des investissements». La lutte contre le terrorisme a également figuré au menu de l'entretien avec le président Bouteflika, a révélé le diplomate britannique, en affirmant que son pays «apprécie le savoir-faire de l'Algérie face à la menace terroriste». Au sujet de la coopération euro-méditerranéenne, M.Tesoniere a déclaré avoir pris connaissance «des suggestions du président de la République afin de renforcer le processus de Barcelone» et d'ajouter que «le Royaume-Uni envisage de partager avec l'Algérie ses expériences en matière de réformes bancaires, de privatisation, de formation, d'encadrement et de création d'emplois». L'ambassadeur britannique a par ailleurs assuré que son pays «va continuer à accroître et à renforcer ses investissements en Algérie dans le secteur énergétique et des hydrocarbures en privilégiant le partenariat». Par ailleurs, et en analysant les propos de l'ambassadeur de Belgique en fin de mission en Algérie, lui aussi, reçu par le chef de l'Etat, on relève aisément cette volonté des Belges, partie influente dans l'Union européenne, de consolider les relations avec l'Algérie afin qu'elle recouvre son ancienne et confortable position dans le concert des nations, elle qui a combattu et souffert dans la solitude des affres du terrorisme. Le diplomate belge, M.Philipe Colyn, a insisté sur «l'engagement résolu de Bruxelles à développer les relations entre les deux pays dans le cadre d'un véritable partenariat». «Nos liens d'amitié sont, a-t-il souligné, renforcés par une approche de véritable partenariat, pour la définition et la mise en oeuvre de notre coopération belge». L'ambassadeur belge a assuré que son pays continuera «à soutenir le développement et l'ouverture de l'Algérie, voulus et résolument engagés par le président Bouteflika». Outre la Belgique, l'autre pays fort de l'union du vieux continent à savoir l'Allemagne a, lui aussi, compris le rôle et la place que mérite l'Algérie et c'est un soutien indéfectible que ce grand pays manifeste au président de la République. Ainsi le nouvel ambassadeur d'Allemagne, M.Johannes Westrhoof, a affirmé pour sa part que «les relations algéro-allemandes se caractérisent par une coopération très étroite»en ajoutant que «les relations algéro-allemandes ont commencé très tôt. Elles sont construites sur des bases solides». Il a par ailleurs annoncé «l'ouverture dans les mois à venir» d'une antenne du Centre culturel allemand Goethe à Oran. Ainsi, les Européens ont compris, après avoir superbement ignoré le drame vécu par des millions d'Algériens durant la décennie écoulée, que les efforts fournis par l'Algérie dans le domaine de la lutte anti-terroriste efforts couronnés de succès doivent être comptabilisés en faveur d'une coopération effective tous azimuts car le combat est aussi dans la stabilité et l'essor économique. Le président américain George W. Bush l'a clairement exprimé dans son message adressé à l'occasion de la fête de l'indépendance, le 5 juillet dernier, en expliquant que notre pays était incontournable dans cette guerre sournoise. Il a fallu un 11 septembre pour que l'Algérie soit enfin reconnue comme une nation martyre et il a fallu les attentats de Londres pour que Tony Blair du haut de son perchoir comprenne que les lois permissives de son pays ont alimenté les viviers du terrorisme dont il se portait garant au nom du droit et de la liberté. Malheureusement dans le sillage de cette lutte sans merci, deux de nos diplomates ont été froidement assassinés. Les autres pays européens devront faire de même car Al Qaîda ne s'arrêtera pas en si bon chemin et ne se lassera pas de semer des cadavres sur son passage.