Les Britanniques semblent avoir apporté un lifting à leur position à l'égard de l'Algérie. À l'issue de l'audience que lui a accordée, hier, le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, à qui il a présenté ses lettres de créances, M. M. Harcourt Andrew Pretorius Tesoniere, nouvel ambassadeur du Royaume-Uni de Grande-Bretagne et d'Irlande du Nord à Alger, a affirmé : “L'Algérie et la Grande-Bretagne souhaitent entamer un nouveau chapitre dans leurs relations.” Bien plus, il a fait part de la décision de son pays de renforcer son ambassade à Alger, notamment à travers la construction d'un nouveau siège et le renforcement de son personnel “dans le but d'offrir les meilleurs services au public dans le domaine des visas, des affaires commerciales et d'investissement”, rapporte l'APS. Pour rappel, le 21 mars 2004, l'ambassade d'Angleterre à Alger avait annoncé le transfert de ses locaux à l'hôtel Hilton pour des raisons sécuritaires. Certainement que les attentats sanglants qui ont secoué le 7 juillet dernier Londres, la proposition officielle des autorités algériennes de mettre à la disposition du Royaume-Uni l'expérience algérienne en matière de terrorisme et le rapt puis l'assassinat des deux diplomates algériens par Al-Qaïda sont pour beaucoup dans ce geste britannique. “C'est sans hésitation aucune que je vous offre toute la collaboration et toute la coopération des services de sécurité de mon pays qui ont acquis une expérience précieuse dans la lutte contre le terrorisme lorsqu'ils ont eu à le combattre pendant plus d'une décennie”, avait souligné le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, dans un message adressé à la reine Elisabeth II au lendemain de la seconde série d'attentats qui ont frappé Londres le 21 juillet dernier. Comme pour lui rendre la politesse, M. Tesoniere a affirmé que son pays apprécie “le savoir-faire de l'Algérie face à la menace terroriste”, et envisage “de partager avec l'Algérie ses expériences en matière de réformes bancaires, de privatisation, de formation, d'encadrement et de création d'emplois” et compte aussi “continuer à accroître et à renforcer ses investissements en Algérie dans le secteur énergétique et des hydrocarbures en privilégiant le partenariat”. A. C.