La force antijihadiste du G5 Sahel est «prête» à entrer en action, a affirmé, hier, à Ouagadougou le ministre nigérien de la Défense, Kalla Moutari. «Nous sommes prêts à lancer les opérations dans la mesure où toutes les forces composantes du G5 Sahel sont sur place», a déclaré M. Moutari au sortir d'une audience avec le président burkinabè Roch Marc Christian Kaboré. Il a ajouté qu'elles débuteraient «bientôt», sans autre précision. Les ministres de la Défense du G5 Sahel (Burkina Faso, Mali, Mauritanie, Niger, Tchad) sont réunis à Ouagadougou pour valider «la mise en place, la montée en puissance de cette force et plusieurs textes cadres». «Nous avons mis en place les documents juridiques qui encadrent l'action de cette force. Donc ce n'est qu'une question de temps, à la discrétion des responsables militaires», a indiqué Kalla Moutari. Mise en place début 2017, la force conjointe du G5 Sahel doit combattre les groupes jihadistes qui sévissent dans la région sahélienne. Cette force, composée de soldats des cinq pays, a effectué une première opération «exploratoire» en novembre mais doit monter en puissance pour atteindre au moins 5 000 hommes d'ici mi-2018. La force a déjà un quartier général, à Sévaré, au Mali, et a déjà mené avec la force française Barkhane deux opérations dans la zone des «trois frontières» entre Mali, Niger et Burkina Faso où les groupes jihadistes ont retrouvé un nouveau souffle malgré la présence de 12 000 Casques bleus (Minusma).