Les moyens humains et matériels sont renforcés pour garantir une réception dans 14 à 18 mois. A dater de 2008, plus jamais de pénurie d'eau. Et, à partir de l'année 2006, l'Algérienne des eaux (ADE) paiera son eau qui, antérieurement, était offerte gratuitement par l'Agence nationale des barrages (ANB). Le prix définitif n'est pas encore fixé, mais la moyenne varie entre 3 à 4 dinars. L'annonce a été faite par Abdenaceur Kali, P-DG de l'ANB, en visite mercredi à Koudiet Acerdoun. Toutefois, il exclut une éventuelle révision à la hausse des prix de l'eau potable, puisque l'Etat continuera à subvenir. Mieux, à l'horizon 2008, un bon nombre d'infrastructures hydrauliques seront réceptionnées, ce qui veut dire qu'on va droit vers une sécurisation en matière d'alimentation en eau potable à travers toutes les régions du pays. Pour le cas Koudiet Acerdoun, suivi minutieusement par le ministre des Ressources en eau, compte tenu de son importance, le compte à rebours a commencé et les travaux sont en «phase finale et cruciale qu'est la construction de l'obstacle». La dérivation de Oued Isser a été faite et ouverte et une étude va être lancée pour une possible mise à eau partielle avant le parachèvement des travaux. Les moyens humains et matériels sont renforcés pour garantir une réception dans 14 à 18 mois, explique M.Kali, mettant en relief l'importance du projet qui, avec un volume annuel de l'ordre de 180 millions m3, va «inonder» cinq wilayas du Centre à savoir Tizi Ouzou, Bouira, Alger, M'sila, Médéa et Djelfa. Pour ce qui est des transferts, Abdenaceur Kali révéla, lors d'un point de presse improvisé, que les appels d'offres ont été lancés et 33 entreprises se sont déclarées d'ores et déjà intéressées. Le projet des transferts entend également la réalisation de six stations de pompage et 100 km de conduites, dans une première étape. Il faut dire qu'une enveloppe budgétaire à hauteur de 20 milliards de dinars a été dégagée pour la mise sur pied de l'infrastructure hydraulique de Koudiet Acerdoune, tandis que l'ensemble des projets en cours de réalisation coûteront une cagnotte estimée à 435 milliards. S'agissant du barrage de Taksebt, le projet des transferts est en phase très avancée. La phase d'urgence relative à l'AEP de Tizi Ouzou pour un volume de 12.000 m3/jour a été achevée et mise en exploitation depuis le 1er juin passé. Quant aux transferts vers Boumerdès et Alger, ceux-ci ont été lancés il y a de cela quelques jours et permettront de renforcer l'AEP de ces deux wilayas ainsi que les agglomérations de la wilaya de Tizi Ouzou, d'un volume annuel global de 180 millions de m3. Les transferts seront dotés d'une station de traitement de 605.000 m3/jour, mais aussi d'une autre station de pompage d'un volume évalué à 7,1 m3/seconde. Le terrassement des stations de traitement et de pompage avance à pas de géant, tandis que les travaux d'investigations géotechniques concernant les quatre tunnels (Tizi Ouzou, Draâ Ben Khedda, Nacéria et Thénia) sont en cours. Par ailleurs, le ministre des Ressources en eau Abdelmalek Sellal s'est rendu inopinément dans la wilaya de Souk Ahras pour inspecter certains projets relevant de son département. Il s'agit de l'infrastructure hydraulique de Aïn Dalia, d'un volume de l'ordre de 150 millions m3. Ce barrage est appelé à sécuriser non seulement la ville de Souk Ahras, mais aussi toute la chaîne frontalière. Le ministre a, lors de son escale, mis en service la station d'épuration de la ville de Souk Ahras. D'une pierre deux coups, cette station devra à la fois renforcer le réseau d'assainissement et irriguer un important périmètre de terres. De son côté, le secrétaire général du ministère, Mustapha Karim Rahial, a visité aussi deux importants projets hydrauliques à Constantine et Batna. Avant la fin 2006, l'est du pays sera complètement sécurisé grâce au transfert de l'eau de Ben Haroun vers Constantine et de Koudiet Medouar vers Batna. Le parachèvement des travaux, à en croire M.Rahial, et compte tenu du taux d'avancement, aura lieu avant les délais requis. Quant à la région ouest qui a connu une situation difficile cette année, le projet d'alimentation en eau potable des localités de Mostaganem, Arzew et Oran (Mao), deuxième grande réalisation à l'échelle nationale, devra, à coup sûr, sécuriser définitivement l'alimentation en eau potable pour le couloir Mostaganem-Arzew-Oran.