Pour faire face à cette situation, certains gérants ont dû compresser leurs effectifs. L'activité économique dans la daïra de Boghni a connu, ces dernières années, un fléchissement total en raison des difficultés que connaissent les entreprises publiques et privées qui, dans un passé récent, faisaient la fierté de la région sud de la wilaya de Tizi Ouzou. En fait, cette réalité se conjugue par une perte de nombreuses unités de production relevant du privé à cause, dit-on, de la conjoncture difficile qui a frappé toute la région et même du fait de la concurrence déloyale qu'exercent les importateurs de tout bord. Et parmi les cas qui illustrent cette situation, les usines implantées à la périphérie de la ville, spécialisées dans l'agroalimentaire et qui éprouvent toutes les peines du monde à suivre la cadence pour au moins subsister. Pour faire face à cette situation, certains gérants ont dû compresser leurs effectifs d'autant que les machines de production ne tournent pas à plein régime. En même temps, à cause de cette régression, la zone d'activité où des terrains ont été réservés afin d'accueillir des investisseurs est restée en l'état depuis son lancement, puisque aucun projet n'a été enregistré à ce jour. Plus menaçant encore, on a pu savoir aussi que la seule entreprise publique de la daïra, à savoir celle de transformation du bois, localisée à Mechtras qu'on dit en proie à d'énormes difficultés dues, selon des sources locales, fait face à un déséquilibre financier menaçant l'avenir de centaines de travailleurs. En ce sens, il faut savoir que les salariés de cette entreprise n'ont pas perçu leurs mensualités depuis 5 mois, ce qui a soulevé le mécontentement de leurs représentants syndicaux. Au-delà de ces répercussions sur le monde du travail, la décadence du monde de l'entreprise dans la daïra a aussi engendré un manque à gagner pour les communes en matière de recettes fiscales, une situation qui comme chacun le sait, a pour conséquence un réel affaiblissement des budgets communaux.