La question des «exactions françaises» durant la colonisation en Algérie, et pour lesquelles Alger exige de la France qu'elle demande pardon, «peut très bien être traitée» pendant les négociations entre les deux pays sur un traité d'amitié, a annoncé, hier le ministère français des Affaires étrangères. «Ce genre de question peut très bien être traitée pendant ces discussions et pendant ces négociations», a déclaré à la presse, le porte-parole du ministère, Jean-Baptiste Mattéi. «S'il y a des demandes côté algérien, les autorités algériennes ont des interlocuteurs français pour les négociations de ce traité d'amitié», a ajouté M.Mattéi. Le ministre français des Affaires étrangères, Philippe Douste-Blazy, a rappelé clairement que «pour nous il n'y avait pas d'histoire officielle et que donc ce qu'on souhaitait c'est qu'il puisse y avoir un travail entre les historiens des deux pays», a précisé M.Mattéi. M.Douste-Blazy «a l'intention de travailler sur ce point avec les autorités algériennes pour voir comment engager un travail d'historiens sur ce thème», a-t-il ajouté. Ces déclarations interviennent au lendemain de celles faites à partir de Rabat par le Premier ministre français. En effet, Dominique de Villepin a tenu à préciser que le traité d'amitié entre Alger et Paris n'est «ni suspendu, ni ajourné» et que «nous continuons de travailler dans l'intérêt des deux pays». A noter que les autorités françaises refusent de parler de crimes contre l'humanité, se contentant de les qualifier, tantôt de «dépassements» et tantôt d' «exactions»