La question des exactions françaises durant la colonisation en Algérie, et pour laquelle Alger exige de la France qu'elle demande pardon, “peut très bien être traitée” pendant les négociations entre les deux pays sur un traité d'amitié, a estimé, hier, le ministère français des Affaires étrangères. “Ce genre de questions peut très bien être traité pendant ces discussions et pendant ces négociations”, a déclaré à la presse le porte-parole du ministère, Jean-Baptiste Mattéi. “S'il y a des demandes côté algérien, les autorités algériennes ont des interlocuteurs français pour les négociations de ce traité d'amitié”, a ajouté M. Mattéi. Le ministre français des Affaires étrangères, Philippe Douste-Blazy, “a rappelé clairement que pour nous, il n'y avait pas d'histoire officielle et que donc ce qu'on souhaitait c'est qu'il puisse y avoir un travail entre les historiens des deux pays”, a précisé M. Mattéi. M. Douste-Blazy “a l'intention de travailler sur ce point avec les autorités algériennes pour voir comment engager un travail d'historiens sur ce thème”, a-t-il ajouté. Le président algérien, Abdelaziz Bouteflika, a demandé, le 20 septembre dernier, à la France, de demander pardon aux Algériens pour les exactions commises lors de la colonisation de l'Algérie de 1830 à 1962. La France et l'Algérie doivent, en principe, signer ce traité avant la fin de l'année.