Siège de la compagnie nationale Sonatrach «L'objectif de l'entreprise nationale est de produire 20 milliards de mètres cubes de gaz de schiste d'ici 2030.» Les responsables de la compagnie nationale des hydrocarbures compte amorcer une profonde transformation de ses activités et surtout augmenter sa production, ses découvertes de gisement et optimiser la gestion de ses projets. Lors de la présentation de la stratégie de Sonatrach à l'horizon 2030(SH2030), le président-directeur général (P-DG) du groupe pétrolier, Abdelmoumène Ould Kaddour, a souligné que «la révision de la loi sur les hydrocarbures est plus qu'une nécessité». «Nous vivons une phase de transition économique mondiale, marquée par la persistance et la récurrence des crises et nous devons anticiper les choses au risque d'être dépassé», a-t-il argumenté. Et d' ajouter qu' «une nouvelle loi qui protégera nos intérêts, ceux du groupe et du pays, s'impose comme un impératif». Il a indiqué que «la nouvelle stratégie permettra à Sonatrach de consolider sa place parmi les cinq grandes compagnies pétrolières mondiales». «Cette nouvelle stratégie permettra au groupez pétrolier national de passer à un autre cap dans son développement», a-t-il soutenu. Un «saut réalisable grâce aux atouts dont dispose le groupe et à la capitalisation de ses potentialités humaines et le capital expérience acquis, mais qui, pour se faire, nécessite une réforme sérieuse des ressources humaines du groupe», a-t-il souligné. A ce propos, il a indiqué que «fondamentalement, l'année 2019 sera pour le groupe celle de la mise en oeuvre du processus de réformes des ressources humaines avec l'adoption d'une stratégie plus importante et plus élaborée pour mieux gérer les intérêts du groupe». Sonatrach procédera au lancement d'un programme de formation «200 Top jeunes», a indiqué, dans ce contexte, Ould Kaddour, précisant que «c'est un programme limité dans le temps à six mois et qui est destiné à former des jeunes aux cultures managériales. Car, pour être maintenue, la rentabilité doit être accompagnée d'une nécessaire formation». «Je suis heureux de dire que 14 entreprises sont en lice pour la création d'un joint-venture sur le trading en partenariat avec Sonatrach», a -t-il annoncé lors d'une visite au port pétrolier de Béjaïa. Selon Reuters, des partenaires potentiels (BP, Total, Royal Dutch Shell, Chevron, Repsol et Vitol) ont eu des entretiens avec Sonatrach au cours des dernières semaines. Il a également déclaré que «Sonatrach avait reçu une demande d'Exxon Mobile pour travailler sur les produits pétrochimiques». «Ils veulent faire affaire avec nous sur la pétrochimie, c'est une bonne nouvelle car Sonatrach est devenue plus attractive»,a-t-il soutenu. Dans leurs interventions, les cadres dirigeants s'accordent à dire que la Sonatrach est confrontée à des difficultés importantes: «L'épuisement ou la surexploitation des gisements existants, des découvertes dérisoires, ne permettant pas de compenser les pertes en réserves, un environnement international en évolution permanente et contraignant, conjugué aux fuites de ressources humaines qu'a connues le groupe ces dernières années.» «Sonatrach compte doubler le volume annuel des découvertes et la productivité de ses RIG», a indiqué un responsable de la Société de transport d'hydrocarbures. L'entreprise compte également produire 2 millions de TEP par an sur les champs existants et ce, grâce à l'optimisation de la production, a-t-on indiqué. «L'objectif de l'entreprise nationale est de produire 20 milliards de mètres cubes de gaz de schiste d'ici 2030 et atteindre un plateau de 70 milliards à l'horizon 2040», est-il annoncé également. Ould Kadour a plaidé pour l'acquisition des raffineries à l'étranger pour améliorer les capacités de raffinage de brut algérien. La raffinerie italienne Augusta, acquise récemment par Sonatrach a une capacité de traitement de 10 millions de tonnes par an, ce qui en ferait la deuxième raffinerie de Sonatrach, après celle de Hassi Messaoud.