Indétrônable numéro un du continent, Sonatrach augmente ses recettes de plus de 40% en une année. L'hebdomadaire Jeune Afrique l'Intelligent vient de publier, dans un supplément, le palmarès exclusif des 500 premières entreprises africaines, édition 2005. Incontestablement, la société algérienne Sonatrach demeure la première entreprise du continent et la plus rentable, selon le hit-parade des entreprises établi par les experts. Renforcé par l'envolée des prix des hydrocarbures, le secteur pétrolier confirme sa position dominante sur le continent. «Sans atteindre les sommets d'octobre 2004, le prix du baril a augmenté d'environ 15% sur l'année 2003, qui s'achevait autour de 30 dollars». Ainsi, la Sonatrach se place en tête du classement. «C'est la première entreprise du continent avec un chiffre d'affaires de 26,7 milliards de dollars, en progression de 43% par rapport à 2002, soit trois fois supérieur à l'augmentation du prix du brut» note le magazine. Il dépasse ainsi de loin le chiffre d'affaires du Nigérian natinal petroleum corp ( 4,9 Musd) même si le Nigeria demeure le plus grand producteur africain devant l'Algérie et la Libye. La Sonatrach, 11e parmi les compagnies pétrolières mondiales, est aussi le deuxième exportateur mondial de gaz naturel liquéfié (GNL) et de GPL, derrière l'Indonésie, et se classe au 3e rang des exportateurs de gaz naturel. «Employant 120.000 travailleurs, elle assure 30% du PNB national» affirme l'Intelligent dans son supplément. Pour rappel, les recettes de Sonatrach qui contribuent à hauteur de 41% du PIB national, sont évaluées à 31 milliards de dollars en 2004 contre 24 milliards en 2003. De son côté, Naftal, filiale de distribution de Sonatrach, gagne un rang dans le classement en passant de la 5e à la 4e place, avec un chiffre d'affaires en progression de 15% par rapport à 2002. Naftal occupe la 60e place sur les 500 meilleures entreprises africaines. Indétrônable numéro un du continent, Sonatrach qui augmente ses recettes de plus de 40% en une année, «donne une impulsion complémentaire aux performances d'ensemble réalisées par les 500 premières entreprises dans ce sixième classement exclusif» estime le magazine. Ces entreprises totalisent un chiffre d'affaires de 315,7 milliards de dollars en 2003, en progression de 23% en un an. Pour ces analystes, l'envolée des prix du baril, sans être la seule raison, a largement contribué à la progression des poids lourds africains. Le pétrole et gaz naturel restent toujours les premières ressources du continent. L'Afrique fournit 11% du pétrole de la planète dont elle est devenue en quelques décennies, la quatrième zone de production après le Moyen-Orient, l'Amérique latine et la région Russie-Asie centrale, relève le magazine. Cette part est appelée à augmenter jusqu'aux environs de 20% d'ici 2010. De leur côté, les Etats-Unis, qui s'approvisionnent déjà en Afrique à hauteur d'un sixième de leurs importations, de pétrole souhaitent faire passer cette proportion à un quart dans les dix prochaines années. Néanmoins, sans être pour autant le premier employeur, les hydrocarbures restent le premier domaine d'activité sur le continent, a révélé le sondage en question. Les entreprises pétrolières et gazières représentent ainsi 16,78% de l'activité totale des 500 entreprises, réalisant près de 53 milliards de dollars de chiffre d'affaires. Belles perspectives d'avenir pour Sonatrach appelée à jouer un rôle important dans la nouvelle configuration mondiale. D'ailleurs, il est question de possibilités de prise de participations de Sonatrach pour la réalisation de terminaux aux Etats-Unis et de perspectives d'exportations croissantes du GNL algérien vers l'Amérique. De son côté, Orascom Télécom Algérie se classe première parmi les trois entreprises ayant réalisé les plus fortes hausses avec 231%. Un taux de croissance à faire pâlir de jalousie bien des entrepreneurs. En plus de la téléphonie, Orascom tend à se développer en Algérie avec la cimenterie géante construite à M'Sila.