Ces derniers jours, les actes terroristes se sont fait moins importants. Un terroriste activant dans la forêt de Guergour, à environ cinq km au sud de la ville de Tizi Ouzou, s'est rendu aux autorités dans la nuit de mercredi à jeudi dernier. Ce dernier répondant aux initiales K.B., âgé de trente-deux ans, lors de cette soirée, a arrêté un fourgon conduit par un citoyen au niveau de Tassadort près de Tizi Ouzou, pour lui demander de «le conduire auprès des services de sécurité». C'est en ramenant avec lui une kalachnikov que ce terroriste, dit-on est membre d'un groupe d'une vingtaine d'éléments activant généralement entre la forêt d'Amdjouh, et celle de Guergour proches du village d'Aïn Meziab et le massif de Sidi Ali Bounab. Selon des sources, ce terroriste est originaire du village de Boukhalfa, près de Tizi Ouzou, et serait monté au maquis en 1995, comme il aurait, semble-t-il, participé à plusieurs «actions terroristes». Cet individu présentait une blessure par balle au niveau d'un membre inférieur et paraissait, selon des sources, exténué. Les éléments activant dans la région de Kabylie semblent, dit-on auprès de sources généralement bien informées, sur le point de se rendre. Il faut dire que leur mouvement est de plus en plus difficile avec le maillage de la région dans la journée d'hier, des rumeurs persistantes faisaient état de la prochaine reddition de trois autres éléments armés. C'est donc avec cette première reddition, dans le cadre de la charte pour la réconciliation nationale le début d'une «saignée dans les rangs du Gspc». A souligner que déjà, et dans le cadre de la charte pour la réconciliation nationale et de la loi sur la concorde civile, des terroristes des groupes se réclamant du Gspc et sévissant en Kabylie ont préféré se rendre aux services de sécurité et il est attendu avec la charte que d'autres, beaucoup d'autres, dit-on, se rendent à leur tour. Le fait est que depuis ces derniers jours, les actes terroristes se sont fait moins importants et surtout espacés dans le temps. En effet, ces derniers, réduits aux seules descentes dans certains villages, notamment dans ceux de la zone sud-est de la wilaya de Boumerdès et aussi de la zone nord-est, pour le ravitaillement, laissent entrevoir que leur fin est sans doute proche. D'autres sources prétendent que les terroristes qui resteront encore en activité après l'adoption de la charte verseront plus dans le grand banditisme. Aussi, la population de cette région, qui n'est guère acquise aux sirènes intégristes, pousse un ouf de soulagement et espère que la violence fera désormais partie du passé. La Kabylie, qui est «choisie» par les groupuscules armés pour son relief et sa couverture végétale, attend avec beaucoup d'impatience le jour où plus aucun de ces «sbires» ne reste dans les maquis, et pour l'heure, elle se fie à la protection des forces de sécurité.