Des consultations sous l'égide de l'ONU ont échoué le 8 septembre à Genève avant même d'avoir commencé: après avoir posé des conditions à leur présence, les Houthis n'avaient finalement pas fait le déplacement. Les Emirats arabes unis, principal partenaire de la coalition militaire sous commandement saoudien intervenant au Yémen, ont proclamé leur soutien à de nouveaux pourparlers sous l'égide de l'ONU, après l'échec de négociations entre belligérants yéménites début septembre à Genève. Cette position a été communiquée lors d'entretiens à New York du ministre d'Etat aux Affaires étrangères des Emirats, Anwar Gargash, avec l'émissaire de l'ONU au Yémen, Martin Griffiths, selon un tweet du responsable émirati. «Les Emirats réaffirment leur soutien au processus engagé par l'ONU après l'échec de (...) Genève», a dit M. Gargash. «Nous soutenons pleinement les propositions de l'ONU pour de nouveaux pourparlers», a-t-il souligné. L'émissaire de l'ONU, Martin Griffiths, avait discuté le 14 septembre à Sanaa avec les rebelles yéménites Houthis d'une reprise «le plus tôt» possible des pourparlers de paix, une semaine après l'annulation de discussions à Genève. Des consultations sous l'égide de l'ONU ont échoué le 8 septembre à Genève avant même d'avoir commencé: après avoir posé des conditions à leur présence, les Houthis n'avaient finalement pas fait le déplacement. Après l'échec des pourparlers de Genève, les forces progouvernementales yéménites, soutenues par une coalition sous commandement saoudien et par les Emirats, ont repris leur offensive sur Hodeïda, dont le port, contrôlé depuis 2014 par les rebelles Houthis, est le principal point d'entrée des importations du Yémen et de l'aide humanitaire. Le groupe d'experts mandaté par le Conseil des droits de l'homme de l'ONU pour enquêter sur les crimes de guerre au Yémen demandait hier aux Etats de renouveler leur mandat face à une situation «extrêmement alarmante». Le Conseil des droits de l'homme de l'ONU a décidé il y a un an, après des négociations ayant duré plusieurs années et ayant permis d'obtenir le soutien du Yémen et des pays arabes, d'envoyer des experts internationaux chargés d'enquêter sur les allégations de crimes de guerre au Yémen. Dans leur rapport publié fin août, ces experts, dont le renouvellement du mandat doit être débattu aujourd'hui ou demain à Genève, ont conclu que toutes les parties prenantes au conflit au Yémen ont potentiellement commis des «crimes de guerre». S'exprimant hier devant le Conseil des droits de l'homme, Kamel Jendoubi, chef du groupe d'experts, a expliqué qu'»au vu de la gravité de la situation et compte tenu du temps limité accordé au mandat, des enquêtes supplémentaires sont nécessaires». «La situation au Yémen continue d'être extrêmement alarmante», a-t-il dit, appelant les 47 Etats membres du Conseil à adopter à l'»unanimité» le projet de résolution déposé par un groupe de pays européens et par le Canada qui demande le renouvellement pour un an du mandat du groupe d'experts. Un autre projet de résolution, déposé par la Tunisie au nom du Groupe des pays arabes, ne mentionne pas le groupe d'experts mais demande que la Commission nationale d'enquête du Yémen, souvent critiquée, continue de se pencher sur le conflit.