Le syndicat a pris la décision de monter au créneau avec une plate-forme de revendications. Dans quelques jours, le secteur de la formation professionnelle traversera une zone de turbulence qui risque de perturber le bon déroulement des formations. C'est ce que laisse penser le communiqué du syndicat d'entreprise des travailleurs qui annonce une grève de deux jours pour les 22 et 23 du mois d'octobre en cours. Ce débrayage trouve son origine, selon le représentant des grévistes, M. Djafi, dans les propos du ministre de tutelle tenus à la Chaîne 3 de la Radio nationale considérant que le statut des travailleurs de son secteur ne nécessite pas d'amélioration.Au lendemain de cette sortie, le syndicat a pris la décision de monter au créneau avec une plate-forme de revendications accompagnée d'un préavis de grève. Pour les travailleurs de la formation professionnelle, leur statut est décevant car il ne fait que prolonger les souffrances dues aux problèmes socio-professionnels. C'est pourquoi d'ailleurs, la révision de ce dernier est considérée comme la pierre angulaire des revendications. La déception de ces derniers a été plus grande après les déclarations du ministre, ajoute le document qui nous a été remis par le représentant du syndicat. En effet, la déclaration précise, à cet effet, que le décalage en termes de classement catégoriel par rapport aux autres secteurs de la fonction publique est en violation flagrante de l'ordonnance 03-06 portant statut général. Aussi, les travailleurs, par le biais de leur syndicat, réclament en premier lieu, un dialogue effectif et concret. Le syndicat d'entreprise exige, ajoute le document, que soient instruits les directeurs pour le respect sans conditions des représentants de l'Ugta à travers les établissements et l'arrêt immédiat de toutes formes de harcèlement, de chantage et de pression exercés sur les syndicalistes ainsi que les mutations d'office et abusives. Détaillant plus leurs revendications, les travailleurs de la formation professionnelles rejettent, dans le fond et dans la forme, les recommandations de l'inspection générale relatives aux cas des Cfpa des frères Hannachi de Timizart et Khoudja Khaled de Boukhalfa RA. Ces décisions, précise le document, sont considérées comme injustes vu les sanctions infligées aux syndicalistes au lieu qu'elles soient en direction des responsables. A cet effet, le syndicat réclame la levée immédiate de ces sanctions. Ainsi, à quelques jours de l'expiration du préavis, le syndicat tient, dans sa déclaration dont nous détenons une copie, à interpeller le ministre sur la question cruciale du statut particulier des travailleurs de la formation professionnelle. Les représentants des grévistes, espèrent un geste fort qui viendra anticiper la grève et éviter des turbulences pour les établissements. Enfin, le Setfp (Syndicat d'entreprise des travailleurs de la formation professionnelle) précise que la grève des 22 et 23 octobre n'est qu'une première action. D'autres suivront si le ministre de tutelle ne réagit pas aux doléances des travailleurs.