Avec une telle intervention politique, les opérateurs étrangers auront une idée précise de l'autorité de l'Etat. Nous venons d'apprendre en dernière minute que le contentieux opposant les deux opérateurs de téléphonie mobile Djezzy et Algérie Télécom vient de connaître un dénouement positif à la suite de la prise en charge du dossier par le ministre de la Poste et des Technologies de l'information, Boudjemaâ Haïchour. En effet, après étude du dossier, le premier responsable du secteur a décidé de trancher en faveur de l'opérateur Orascom Télécom Algérie. C'est ainsi que le catalogue des tarifs présenté par Algérie Télécom a été refusé dans sa globalité. Ce contentieux entre les deux opérateurs est né suite à la décision d'AT de changer le tarif d'interconnexion sans pour autant tenir compte que ce dernier doit être orienté sur les coûts. Or, le législateur a prévu que cette opération se fasse sans aucune marge. En décidant d'augmenter le tarif d'interconnexion, les coûts vont également augmenter, ce qui va pousser Djezzy à augmenter les tarifs aux consommateurs. Dans les coûts, il y a l'énergie et l'équipement. Alors que Mobilis facture l'énergie à 40 DA, Algérie Télécom a décidé de façon unilatérale de le faire à 5000 DA. Chose que Djezzy a refusé. Aussi et pour ne pas pénaliser les deux opérateurs, le ministre a décidé de couper la poire en deux. C'est ainsi que dorénavant le prix du KW passera de 40,00 à 80,00 DA au lieu des 5000 DA proposés par AT. Tandis que le m2 pour la colocalisation sera facturé à 10.000 au lieu de 20.000 dinars tel que préconisé par AT. Alors que le prix des supports de transmission resteront à l'état actuel. Concernant le différend relatif aux 10 milliards de dinars que doit AT à Djezzy, il semblerait qu'un échéancier a été trouvé entre les opérateurs. Aussi il est à croire que l'autorité de régulation (Arpt) s'est rétractée par rapport à sa première décision dans laquelle un avis positif a été attribué à AT. Gageons qu'une telle issue ne ferait que renforcer la volonté de l'Etat quant à promouvoir l'investissement étranger en Algérie. Avec une telle intervention politique, les opérateurs étrangers auront une idée précise de l'autorité de l'Etat et des intentions réelles des pouvoirs publics quant à l'ouverture du marché algérien. Nous y reviendrons avec beaucoup plus d'informations dans notre édition de demain.