Durant cette rencontre il a été examiné un seul point à l'ordre du jour. Les archs et notamment les coordinations de Béjaïa, Sétif, Bordj Bou Arréridj, Bouira, Boumerdès, Alger et Tizi Ouzou, appartenant à l'interwilayas de l'aile dialoguiste, se sont retrouvés, jeudi dernier dans la nuit, au Cfpa d'Azazga. Durant cette rencontre, a été examiné un seul point à l'ordre du jour, à savoir l'examen de la possibilité de renouer ou non le dialogue avec la chefferie du gouvernement, à la lumière des événements. Il faut dire que, depuis le discours du président de la République à Constantine, où il a réaffirmé la fin de non-recevoir à l'officialisation de tamazight, les archs et principalement la tendance dialoguiste ont rencontré au sein du mouvement plusieurs «lectures ». Ainsi, la coordination de Béjaïa a-t-elle, depuis la rencontre de Bouira, fait part de son malaise que tous ont décodé comme un durcissement de position. Béjaïa, après la réunion de sa coordination lundi dernier, a mis un peu d'eau dans son vin en interpellant le chef de l'Etat sur cette question. Aussi, jeudi dernier, cette coordination a rencontré des difficultés et même essuyé un demi-échec, car elle n'est pas arrivée à faire régner un consensus en son sein. Aussi, dans la déclaration clôturant les travaux, les archs ont-ils réaffirmé malgré tout leur désir de renouer le dialogue «pour confirmer les résultats acquis au cours du processus de dialogue à travers un document final qui traduirait l'accord global du 15 janvier 2005». Et les archs de signaler que «la CIC Béjaïa n'a pas pu aboutir à un consensus en son sein». Les archs reviennent sur les diverses émeutes enregistrées dans le pays pour appeler la jeunesse à «se mobiliser et à s'organiser et ainsi éviter que ces sacrifices soient cycliques et surtout sans lendemain». Par ailleurs, les archs s'en prennent à M.Farouk Ksentini à propos de sa déclaration visant à «verser les victimes du Printemps noir dans le moule de la réconciliation nationale». Les archs «mettent en garde contre ce genre d'amalgames inadmissibles de nature à souiller la mémoire des victimes qui ont leur statut propre fixé par un décret présidentiel». Enfin, le mouvement se dit «indigné par la profanation des tombes de deux symboles de la révolution: Abane Ramdane et Ali Mellah» et après avoir dénoncé ces actes ignobles, le mouvement exige l'ouverture d'une enquête afin d'identifier et de châtier les auteurs. Comme les archs tiennent à alerter l'opinion publique nationale et internationale «sur la dégradation de l'état de santé de Mohamed Benchicou». Et le mouvement de réitérer sa demande «de libération de ce journaliste».