Les rumeurs qui circulaient depuis quelque temps, annonçant un chiffre à hauteur de 40.000 salaires impayés, se sont avérées de la véritable «intox», commentait M.Salah Djenouhat, chargé des conflits sociaux au sein de l'Ugta. Quoi qu'il en soit, un travail permanent se fait au sein de la Centrale syndicale pour venir à bout de ce casse-tête qui s'annonce très ardu à la veille de la fête de l'Aïd El Fitr. Contacté hier par nos soins, M. Djenouhat dira que la question des salaires impayés ne relève pas des responsabilités de l'Ugta. Nonobstant cela, l'affaire mérite d'être traitée au niveau de l'Union générale des travailleurs algériens (Ugta) qui, d'après ce cadre, figure bel et bien parmi les préoccupations examinées d'une manière permanente au niveau de la Centrale syndicale. Cette affaire rebondit à la veille de l'Aïd, et au moment même où la question dite révision du Snmg risque d'être compromise après les mises en garde du FMI contre une possible augmentation des salaires. Notre interlocuteur, déclare que l'Ugta ne va pas abandonner son combat permanent pour l'amélioration du pouvoir d'achat des Algériens, ce qui veut dire probablement une revendication salariale, même si M.Djenouhat se gardait de la prononcer. Qu'importe la couleur du chat, l'essentiel est qu'il attrape les souris. plus explicite que jamais, Salah Djenouhat dira en guise de précision que cette amélioration du pouvoir d'achat sera revendiquée dans le cadre de l'une des formules connues. En d'autres termes, soit par l'abrogation de l'article 87 bis relatif à l'augmentation des salaires de la Fonction publique, soit en révisant à la hausse les primes rentrant dans le calcul total du salaire. Selon toute vraisemblance, l'amélioration de la situation socio-économique des travailleurs nécessite une révision inévitable de l'article 87 bis. Pour la Centrale syndicale, pas question de faire un pas en arrière concernant sa revendication salariale émise dans le cadre du pacte national économique et social. D'ailleurs, Mohamed Lakhdar Badredine, secrétaire national chargé des relations économiques, l'a clairement revendiqué dans l'une de ses précédentes déclarations. «Le pacte économique et social ne sera pas signé si nos revendications salariales ne sont pas prises en charge lors de la prochaine tripartite», a-t-il dit réduisant ainsi au silence les «polémistes» à l'origine de la polémique qui annonce l'abandon par l'Ugta de sa revendication salariale.