L'Etat a consacré pour l'exercice 2006 512 milliards de dinars en termes de budget consacré aux transferts sociaux. Le ministre des Finances M.Mourad Medelci a annoncé la création de plus de 600.000 postes d'emploi d'ici la fin de l'année 2006 dont 22.503 postes budgétaires pour les institutions et administrations publiques, 176.000 dans le secteur de l'agriculture, et 460.000 à travers les dispositifs de promotion de l'emploi. Durant son discours de présentation du projet de loi de finances, le représentant de l'Exécutif a beaucoup insisté sur l'apport budgétaire «considérable» injecté pour l'impulsion de l'emploi. Aux plus perplexes, il rassure que le taux de chômage atteindra à la fin de l'année le seuil des 16% et baissera chaque année d'un point. «D'après les éléments d'information en ma possession, ces estimations sont très crédibles». Il étaye ses propos par le renforcement de l'économie nationale à travers la poursuite du plan de soutien à la relance économique. «2006 est l'année charnière en matière d'inscription des projets à la nomenclature des investissements publics». Une évolution qui permettra, selon lui, à coup sûr de réaliser une baisse significative du chômage. C'est dans ce cadre qu'à titre d'encouragement à l'investissement et à la création de l'emploi, «il a été proposé de réduire la pression fiscale sur l'entreprise et de lever certaines contraintes». Il citera la cessibilité selon la formule «location-vente» des 100 locaux par commune, la levée de la limite temporelle par l'exonération de l'IBS au profit des opérations d'exportation (fixée actuellement à 5ans). Les prix des carburants ne seront pas augmentés Medelci, devant les députés, a défendu bec et ongles la politique sociale du gouvernement. Il a évoqué dans ce sens, une loi plus «humanisée» que les précédentes. Répondant aux critiques formulées dans le rapport de la commission des finances, ayant trait à la modification des tarifs du timbre des assurances pour les véhicules et à la majoration des tarifs de la vignette automobile, il déclare: «Je tiens à rassurer les citoyens qu'il n' y a aucun dispositif réglementaire dans le cadre du projet de loi de finances qui vise à augmenter les prix des carburants.» Notons que le gouvernement a formulé la même promesse, l'année dernière, sans pour autant empêcher les transporteurs de réajuster le prix du ticket. Sur un autre chapitre, il fait savoir que l'Etat a consacré pour l'exercice 2006, 512 milliards de dinars en termes de budget consacré aux transferts sociaux, ce qui représente une augmentation de 62,6 milliards de DA par rapport à 2005. «C'est dire toute l'importance qu'accorde le gouvernement à l'assistance et à l'aide des couches démunies en Algérie». A titre de comparaison, Medelci affirme que «cette enveloppe représente 50% du budget de l'Etat débloqué en 1999». Autre détail, les 512 milliards représentent 10 millions de centimes pour chaque foyer. «Il faut revoir ce chiffre à la hausse parce que cette aide est destinée à une catégorie bien définie». Medelci affirme que le gouvernement va déployer des efforts supplémentaires dans ce sens. La dette atteindra les 13 milliards en 2006. Le remboursement de la dette extérieure constitue une priorité pour le gouvernement, a fait savoir le ministre des Finances. Ce dernier a annoncé hier, que l'Algérie a remboursé près de 13 milliards de dollars durant les six dernières années. Ce chiffre atteindra le stade des 16 milliards vers la fin de l'année prochaine, a déclaré M. Medelci, à un journaliste en marge de la séance plénière, et ce, grâce au fonds de régulation des recettes. «Je tiens à être clair afin de lever toute équivoque sur cette question. Le fonds qui engrange 1500 milliards de dinars servira uniquement au remboursement de la dette intérieure et extérieure de l'Algérie». Medelci estime que l'Algérie est «en mesure de liquider la totalité de sa dette», mais il faut savoir, que «cette question ne dépend pas uniquement de nous mais de nos partenaires aussi». Par ailleurs, il faut savoir qu'en 2006, les recettes budgétaires s'établiraient à 1667,9 milliards de DA, soit +2,3% par rapport à 2005. Quant aux dépenses budgétaires, elles sont évaluées à 2631,4 milliards de DA (+14,3%) dont 1 348 pour l'équipement et 1283 pour le fonctionnement. Le déficit quant à lui avoisinera les 16%. «Il a atteint les 261 milliards de dinars en 2004», justifie le ministre. Ce dernier note aussi que le prix de référence (19 dollars) retenu pour la détermination des ressources budgétaires «n'a pas d'effet limitatif sur la dépense publique». Enfin, le grand argentier du pays a insisté sur la transparence, en plaidant pour une meilleure clarté dans la gestion des différents fonds. «Pour la première fois dans l'histoire du pays, nous avons mis à la disposition de tous les départements ministériels, des instituions et des administrations, des données détaillées sur le programme économique du gouvernement» conclut-il.