Les produits bio et du terroir algérien s'exportent bien Cette démarche vise deux objectifs: l'ambition de satisfaire le marché local en différents produits agricoles et l'exportation du surplus vers l'étranger. Le secteur de l'agriculture s'affirme de jour en jour comme étant un secteur stratégique dans la politique du gouvernement. La décision du ministère de l'Agriculture portant élaboration d'une cartographie des produits agricoles et du potentiel stable à l'export par région est plus que révélatrice. Au-delà du fait qu'elle renseigne sur la volonté du gouvernement de vouloir optimiser le rendement des produits de chaque région afin d'en faire des pôles, la décision affirme que le gouvernement est prêt à mettre le paquet en ce qui concerne le développement du secteur et qu'il a une vision futuriste de la chose. Décider d'en faire des pôles agricoles sous-entend que le gouvernement vise au moins deux objectifs. L'ambition de satisfaire le marché local en différents produits agricoles et le désir d'exporter le surplus vers l'étranger. Pour l'histoire, cette démarche est la même que les Etats-Unis avaient engagée il y a des décennies de cela pour devenir le pays qu'ils sont actuellement, soit le premier pays exportateur de produits agricoles dans le monde. La décision de l'élaboration d'une cartographie ne va pas concerner uniquement, précise le SG du ministère de l'Agriculture Cherif Omrani, les produits agricoles par région, mais elle concernera aussi les produits bio et du terroir. En termes clairs, le ministère va se procurer une cartographie de tous les produits bio et du terroir existants en Algérie. Cet objectif a été le souhait, faut-il le rappeler, de beaucoup d'agriculteurs. Le repérage des produits bio et du terroir est la seule démarche capable de prendre sérieusement en charge la promotion de ces produits. L'idée du repérage des produits bio et du terroir figure aussi parmi les recommandations de l'Union européenne à l'endroit de l'Algérie dans le cadre du Programme d'appui(P3A) liant les deux parties. Cette façon de faire permet à l'Algérie d'accélérer le processus de labellisation lequel est indispensable pou la commercialisation des produits du terroir dans le marché du Vieux Continent. Cherif Omrani qui intervenait au cours d'un panel dédié aux procédés d'exportation des produits, a fait savoir aussi que le gouvernement a pris aussi d'autres décisions. «Il s'agit également d'encourager les projets d'investissement agricole et agroalimentaire dédiés à l'export, notamment les plates-formes logistiques, et d'inciter les exportateurs des produits agricoles et agroalimentaires à mieux s'organiser. Le représentant de Abdelkader Bouazghi a évoqué aussi dans ce sens la refonte du Fonds spécial pour la promotion des exportations (Fspe) pour l'intégration de nouvelles rubriques éligibles au financement, dont la prise en charge des frais de transport terrestre des produits exportés, notamment vers les pays limitrophes et les autres pays africains. A ce propos, le SG du ministère de l'Agriculture a fait savoir que le taux de subvention sera déterminé sur la base de l'étude technique des coûts de transport, selon les recommandations du panel relatif à l'exportation des produits agricoles. Chérif Omrani a indiqué aussi que le taux de subvention accordée pour le remboursement du transport international des produits agroalimentaires connaîtra une augmentation. «La subvention passera à 50%», a-t-il affirmé. Sur un autre plan, le conférencier a fait savoir que le ministère du Commerce a signé des conventions en novembre dernier avec les opérateurs de transport (Logistrans, Air Algérie cargo...) à l'effet d'assouplir les procédures de remboursement des frais de transport à l'international.