Le réalisateur Yanis Koussim nous l'a confirmé. Son long métrage, qui a failli ne jamais voir le jour, participera du 23 janvier au 3 février 2019 à la 48e édition du Festival international du film de Rotterdam où il sera en compétition officielle. Un autre film algérien, Vent divin de Merzak Allouache fait partie également de la sélection, mais en hors compétition. Le réalisateur qui se dit hyperravi n'arrive pas à expliquer ce revirement de situation de la part du ministre de la Culture, qui rappelons- le, n'avait pas été content d'une prétendue version du film qui lui serait parvenue et n'avait pas été à son goût. Seule chose positive hormis sa première sélection dans un grand festival de cinéma international et qu'on n'espère pas le dernier, est que M. Ahmed Bedjaoui, président du Fdatic, avait réussi à convaincre sans doute le ministre de la viabilité du scénario dont les images y répondraient ainsi en respectant ce qui a été présenté comme texte afin de prétendre à l'aide du Fdatic. Un scénario validé et approuvé par la commission du Fdatic, pourtant depuis plusieurs mois. Soulagé de tous ces tracas, Yanis Koussim nous avouera que son interlocuteur lui a affirmé en présence de son avocat que les choses étaient réglées. L'auteur de Khouya et Khti avait maintes fois adressé ses doléances au ministre pour recevoir, comme il est stipulé dans le contrat, sa dernière tranche d'aide financière pour pouvoir finir son film, avant de se résoudre à faire appel au processus du crowdfunding. En effet, belle victoire pour le cinéaste Yanis Koussim qui a fini par se faire entendre après avoir signé, souvenez-vous cette année, plusieurs lettres adressés au ministre qui sont demeurées pendant longtemps lettre morte. Décliné entre docu-fiction, l'histoire de Alger By Night comme nous l'avait expliqué son auteur au mois dernier «est l'histoire d'une photographe qui déambule dans Alger et entame son travail en vue de faire une expo qui s'appelle «Alger by night». Qui donne le titre au film. C'est à travers sa vision d'Alger, des personnages qu'elle prend en photo, qu'on rentre dans le film et qu'on rentre dans la vie de ses personnages. Et ce, l'espace d'une nuit. C'est vraiment une fenêtre ouverte sur la nuit d'Alger, mais seulement une nuit» et d'ajouter: «Le film suit cette photographe qui prend en photo ces personnes. Elle ne les croise pas. On ne sait pas si elle leur a demandé l'autorisation ou pas. Elle est dans une voiture avec son mari et elle prend les gens en photo. Durant cette nuit, elle prend en photo quatre personnes et un groupe de jeunes gens. Nous avons un vagabond, un jeune homme qui se prépare à sortir, plutôt aisé, une prostituée, une femme médecin qui fait des gardes de nuit et un groupe de jeunes rollers qui font un raid à Alger pour coller des affiches, car ils préparent une exhibition.» Tout est bien qui finit bien alors pour Yanis Koussim. Ce qu'on peut souhaiter pour ce film? Tout plein de prix et bon vent!