L'Expression: Le RCD et le FFS mettent en garde contre les conséquences désastreuses d'une fraude massive durant les élections partielles du 24 novembre. Quel commentaire faites-vous sur ces craintes? Ahmed Ouyahia: Ces déclarations ne me surprennent pas. Je peux rassurer ces deux partis que ni le gouvernement ni l'administration n'ont l'intention de confisquer la volonté populaire. Nous sommes dans un pays démocratique, et personnellement ça me fait sourire d'entendre les formations politiques parler de fraude à la veille de chaque rendez-vous électoral. Je rappelle que l'Assemblée populaire nationale a voté en 2003 une loi électorale qui permet aux partis de contrôler d'une manière directe, le déroulement du scrutin. Ce système de contrôle ne laisse pas d'espace à l'esprit du doute. Autrement dit, ces craintes soulevées par les partis que vous avez citées sont injustifiées. L'administration veillera, au contraire, à la transparence de ces élections comme elle le fait auparavant pour les autres élections. Dans le cadre de la campagne pour les élections partielles, est-ce que le gouvernement a dégagé une enveloppe budgétaire pour financer l'opéra-tion? Effectivement, le gouvernement a dégagé une enveloppe pour financer cette échéance et préparer les bulletins de vote au niveau des APC et des APW. Suite à la réponse du mouvement citoyen, à travers laquelle il avait affirmé sa volonté de poursuivre le dialogue, peut-on savoir où en êtes vous actuellement dans le processus de dialogue? Je pense que ce n'est pas le moment d'évoquer cette question. Je ne veux pas précipiter les choses. Mais une chose est sûre, on discutera de cette question après les élections partielles. Le président a appelé l'institution judiciaire à agir avec célérité dans la mise en oeuvre des textes d'application de la charte pour la paix et la réconciliation nationale. Peut-on savoir l'échéance fixée pour la promulgation de ces lois. Il n'est pas de mes prérogatives d'annoncer une date. Mais comme vous avez remarqué aujourd'hui, le président a insisté sur l'opportunité d'accélérer ce processus pour tourner la page de la tragédie nationale.