40 milliards de dinars ont déjà été octroyés à 90% des entreprises ayant participé aux travaux de reconstruction. Des 1200 entreprises du bâtiment et bureaux d'études ayant pris part à la reconstruction de Boumerdès, un taux de 90% de ces opérateurs ont été payés. C'est ce que nous a indiqué le premier responsable de cette wilaya, M.Ali Bedrici qui fera part en outre de l'installation d'une cellule de suivi, chargée de la rétribution des 10% des entreprises évoquées plus haut. M.Ali Bedrici souligne qu'«un total de 40 milliards 688 millions de dinars ont été versés à 90% des entreprises qui ont participé à la reconstruction de Boumerdès» en rémunération des travaux effectués. A rappeler en ce sens, qu'au lendemain de séisme du 21 mai 2003, le gouvernement algérien a pris la décision de mettre à la disposition de la wilaya d'Alger, fortement touchée d'ailleurs par cette catastrophe naturelle, toutes les entreprises publiques et privées de l'ouest du pays en vue d'une reconstruction du bâti effondré. Pour ce qui est de Boumerdès, ce sont en revanche, la totalité des entreprises de l'Est algérien qui ont été mobilisées pour le même objectif. Un budget «spécial-séisme» d'un montant de 68 milliards de dinars a été en outre alloué par l'Etat pour assister cette wilaya. Avec une telle enveloppe financière, les responsables de Boumerdès qui , à un moment donné, ne cessaient de solliciter, à cor et à cri, les entrepreneurs du bâtiment pour le lancement de l'opération de reconstruction, n'avaient en principe aucune contrainte au sujet de leur paiement. Et «c'est effectivement le cas». Selon les propos tenus par le wali de Boumerdès qui persiste et signe au sujet des 10% représentant les entreprises et bureaux d'études non encore payés qu'un tel état de fait est dû beaucoup plus à «des raisons imputables aux concernés». Ainsi, M.Bedrici a souligné entre autres parmi ces raisons, le manque de certificat de qualification, la non-présentation du marché et du bilan des travaux effectués et surtout les difficultés qu'ont ces entreprises avec les banques. «Voici en effet, les vrais motifs ayant retardé le paiement de cette poignée d'entreprises ne représentant que 10% de celles qui ont pris part à la reconstruction de notre wilaya», notera sans ambages M.Bedrici. Une telle conclusion mise en valeur par notre interlocuteur se veut également une réaction de sa part à un article de presse publié par l'Expression. En effet, il y a de cela quelques jours, une source de l'Association générale des entrepreneurs algériens (Agea) nous a indiqué que nombreuses sont les entreprises publiques et privées qui ont accompli des travaux de reconstruction, soit à Alger soit à Boumerdès et qui n'ont pas été rétribuées à ce jour. «A Boumerdès, l'Etat est bon payeur», rétorque avec force le wali de Boumerdès en faisant part toutefois que les déclarations de l'Agea l'on amené à prendre une série de mesures pour en finir définitivement avec la question du paiement des entreprises. Parmi ces mesures figure la mise en place, en faveur des entreprises non payées, de deux numéros verts (ndlr: le 024 81 53 29 et le 024 81 66 02 ) devant faciliter le rapprochement des patrons de ces entreprises avec les responsables locaux de Boumerdès. Ce qui veut dire tout simplement qu'il existe bel et bien une cellule mise en place à l'intérieur même du siège de cette wilaya et dont la mission est d'assister les entreprises créancières, bien évidemment sur tous les plans, en vue de l'aboutissement des dossiers de paiement.