La Mission d'appui des Nations unies en Libye (MANUL) a salué la décision de la Compagnie nationale libyenne de pétrole (NOC) de lever l'état de force majeure qu'elle avait dû décréter pour le plus grand champ pétrolier du pays, celui de Charara. La MANUL s'est félicitée de la reprise de la production sur le site, «soulignant le besoin de protéger les installations nationales et d'assurer un environnement sûr pour tout le personnel au profit du peuple libyen». La NOC a expliqué que sa décision faisait suite à l'engagement pris par l'Armée nationale libyenne (ANL) du maréchal Haftar, d'expulser tous les hommes armés et de mettre en oeuvre des mesures de sécurité supplémentaires. «Plus jamais un groupe armé ne devrait être autorisé à menacer les travailleurs de la NOC et prendre le pays en otage. Un environnement de travail sûr est impératif pour permettre au pétrole de couler au profit de tous les Libyens», a déclaré le président de la NOC, Mustafa Sanalla. La compagnie a confirmé la reprise de la production ainsi que la conduite des travaux d'entretien. En décembre dernier, la NOC avait décrété l'état de force majeure à Charara, après sa fermeture forcée par une milice locale. L'ANL a annoncé début février avoir repris ce champ pétrolier situé à 900 km de Tripoli et doté d'une capacité de plus de 300.000 barils de pétrole/jour.