Les assises nationales du secourisme tenues, hier, à Alger par le Croissant-Rouge algérien et ses partenaires en l'occurrence la Protection civile, les services de la santé militaire et les représentants du ministère de la Santé ont été sanctionnées par une série de recommandations relatives à l'actualisation du programme de formation élaboré en novembre 2000 entre lesdits partenaires, proposition d'une structure de coordination et de suivi entre les différents intervenants et enfin proposition d'un cadre réglementaire régissant la formation et l'intervention du secourisme. Il faut dire que depuis le lancement en 2000 du programme de formation des secouristes, 10.000 bénévoles du Croissant-Rouge ont été formés dans ce domaine et ainsi que 4000 moniteurs secouristes. «Nous sommes des auxiliaires des pouvoirs publics, donc appelés à participer à l'organisation des secours d'urgence aux victimes des désastres d'où l'importance de ce genre de formation», nous déclare M.Bouchekoum, membre du Croissant-Rouge. Seulement, il semble que ce programme de formation manque d'organisation notamment du point de vue juridique «nous avons recensé quelques problèmes majeurs qui entravent notre programme», nous déclare encore notre interlocuteur. Ces problèmes sont relatifs à la formation des formateurs, la définition des niveaux de formation, le recyclage des secouristes, la protection juridique des secouristes, les moyens de communication et enfin les infrastructures de formation telles qu'une école nationale et des écoles régionales de formation. «A travers ces assises nous comptons trouver des solutions à nos problèmes tels que sur le plan réglementaire notamment en ce qui concerne l'homologation des programmes, la protection légale du secouriste et l'assurance des volontaires», précise l'intervenant. L'organisation de la logistique réside parmi les préoccupations des séminaristes notamment en ce qui concerne les moyens d'intervention (véhicule, matériel, équipement, trousses de secourisme) qui restent à normaliser ainsi que les outils pédagogiques. Enfin, et pour synchroniser toutes les actions des intervenants, les séminaristes envisagent de soumettre aux autorités publiques un projet de réalisation d'un observatoire national du secourisme qui sera composé des agents de la Protection civile, la santé militaire, la santé et le Croissant-Rouge. «Cet organisme nous permettra d'être plus efficaces et rapides en cas de sinistre, il nous permettra également de connaître les besoins de la population dans ce domaine», nous déclare le Dr Brouri de la Protection civile.