Ce qui provoque la colère des étudiants, c'est beaucoup plus la mauvaise gestion des oeuvres universitaires. Face au climat de tension qui sévit depuis quelque temps dans plusieurs campus et instituts universitaires, les responsables du ministère de l'Enseignement supérieur, tentent tant bien que mal de minimiser la portée des manifestations. «C'est une situation endémique, et nous sommes à l'écoute», a indiqué hier le chargé de la communication de ce département. Une situation, qui selon lui, est «loin d'être alarmante» a-t-il souligné, arguant du fait que sur une soixantaine d'établissements de l'enseignement supérieur implantés à travers le territoire national, 90% fonctionnent normalement. Un autre argument mis en avant par notre interlocuteur; il s'agit du résultat des rencontres tenues la semaine dernière entre le ministre de l'Enseignement supérieur et, d'un côté, les responsables des établissements concernés, et de l'autre, les représentants des organisations estudiantines, au nombre d'une quinzaine. Il ressort de ces entrevues, un bilan «positif» de la situation qui prévaut actuellement à l'université, insiste notre interlocuteur. En outre, et à se fier à notre source, il semblerait que M.Harraoubia, aurait formulé des engagements solennels à l'égard des représentants des organisations estudiantines, en vue d'apporter une réponse «viable» aux doléances des étudiants. Dans le même ordre d'idées, l'on apprendra de source sûre que les responsables du ministère sont à un stade avancé de réflexion devant permettre la résolution de certains problèmes auxquels font face les étudiants à l'intérieur de certains campus. A titre illustratif, l'on a fait état de la probabilité d'une prolongation de l'horaire d'ouverture des restaurants, qui sera de 11h à15h. En tout état de cause, les responsables du ministère admettent que ce qui provoque la colère des étudiants, c'est beaucoup plus la mauvaise gestion des oeuvres universitaires. «Il va y avoir une reforme qui sera enclenchée dès janvier 2006, en concertation avec les organisations estudiantines» notera sans fournir de plus amples détails, le chargé de la communication. Sur le plan pédagogique, notre interlocuteur, tout en mettant en avant le chiffre de 800.000 étudiants recensés sur le territoire national, indique que les établissements de l'enseignement supérieur, sont pour la plupart «surchargés». Citant le cas de l'université d'Alger, le même responsable dira que le problème de surcharge sera résolu dès l'année prochaine avec la réception de trois nouveaux instituts qui sont la nouvelle faculté de médecine, les nouveaux instituts des Sciences politiques et du journalisme, ainsi que celui des Sciences naturelles. Par ailleurs, questionné sur l'intrusion d'une bande de voyous à l'intérieur de la résidence U de Ouled Fayet, le directeur de la communication nous a répondu que l'enquête suit son cours au niveau des services de sécurité pour mieux élucider cette scabreuse affaire. Idem au sujet de l'étudiant Abdelaziz Ghanem qui a rendu l'âme suite à un accident ayant eu lieu dans le campus des 1000-lits d'Es-Senia, dans la wilaya d'Oran. Là aussi, la police s'est saisie de cette affaire en vue de déterminer les origines exactes de cet accident. Toutefois, les responsables de la tutelle de l'enseignement supérieur et de la recherche scientifique se désengagent totalement de toute implication dans l'organisation de rassemblements des étudiants dans la rue.