La PME contribue à hauteur de 77% du PIB hors hydrocarbures. Le ministre de la Petite et Moyenne Entreprise et de l'Artisanat, Mustapha Benbada, estime que son secteur connaît actuellement un dynamisme et une effervescence sans précédent lesquels sont dus aux nouvelles orientations économiques du pays. Selon les dernières statistiques, indique-t-il lors de son passage à l'émission «El Mountada» de la Chaîne I, le nombre de PME a atteint les 330.000, soit une évolution annuelle de 7 à 8%. «Pour le premier semestre de cette année, nous avons enregistré la création de 11.000 PME», a-t-il précisé. Toutefois, les pouvoirs publics continuent à encourager l'investissement dans ce secteur «car le nombre de PME créées jusqu'à présent reste toujours insuffisant», souligne-t-il. Bien que la PME se trouve confrontée à des problèmes émanant de l'environnement, elle contribue à hauteur de 77% du PIB hors hydrocarbures. «Nous comptons améliorer cet environnement à travers des réformes et ce afin de faciliter l'évolution des PME et les rendre davantage créatrices de richesses et d'emplois», précise-t-il. Sur ce point, le ministre indique que la régression du taux de chômage de 28% dans les années 90 à 15% en 2005 ne peut que traduire la dynamique induite dans le secteur de l'investissement. Interrogé sur l'impact de l'accord d'association avec l'UE sur les PME, le ministre rassure que jusqu'à présent, aucune conséquence négative n'a été enregistrée sur ces entreprises. La preuve: les statistiques douanières de ces trois derniers mois ont démontré que les importations ont diminué. Parlant de la capacité des PME à s'introduire dans le marché mondial, le ministre ne nie pas qu'il y a des potentialités pour que nos entreprises soient concurrentielles. Toutefois, regrette le responsable, ces entreprises se sont habituées à satisfaire le marché national sans chercher à conquérir le marché international. Concernant le programme Meda, M.Benbada indique que son secteur a bien profité de ce programme, d'où la réussite de 65 opérations de mise à niveau et la création de 150.000 activités, «d'ailleurs on envisage même de le prolonger», a-t-il souligné. Toutefois, si jamais ce programme prend fin, le ministre estime que notre expérience nous permettra de poursuivre ce processus d'assainissement et de création d'entreprises. Rebondissant sur les projets de partenariat, Benbada explique que l'option du partenariat est plus avantagée par rapport à l'investissement direct étranger. «Nous avons enregistré un nombre important de sociétés mixtes, les étrangers préfèrent investir par le biais des partenariats» poursuit-il. Se montrant plus confiant, le responsable indique que l'investissement étranger sera de plus en plus important et que l'Algérie encourage davantage l'investissement arabe. Pour conclure, le ministre indique que le secteur de l'artisanat contrairement à ce qu'on pense, se porte bien et que les artisans sont devenus de véritables partenaires économiques. «Nous avons enregistré la création de 31 chambres d'industrie artisanale en plus des 15 existantes, nous avons, par ailleurs, tracé un programme de mise à niveau de la main-d'oeuvre».