Le président du Mouvement de la société pour la paix (MSP) a fait le point sur la situation politique et économique du pays, lors de la rencontre nationale des élus, tenue jeudi au siège du parti. Abordant la question de l'Alliance présidentielle, Boudjerra Soltani a tenu à lever toutes les ambiguïtés quant à une éventuelle disparition de l'Alliance. Le MSP qui critiquait auparavant ses alliés, est revenu ce jeudi pour prouver son attachement profond au front présidentiel. «Nous sommes attachés à l'Alliance», dit-il en affirmant par la suite que «c'est un choix politique qui a donné ses fruits». Pour lui, le front est indispensable pour le déve-loppement de la vie politique. Le rôle de l'Alliance, affirme-t-il, devient primordial pour la poursuite et l'application des objectifs de la charte pour la paix et la réconciliation nationale. L'air très rassurant, Soltani laisse entendre qu'un gros travail reste à faire avec la promulgation des textes d'application de la charte pro-chainement par le président de la République. Le ton n'est plus à la discorde au sein de l'Alliance, suggère le patron, mais plutôt à l'union. Preuve en est, affirme Soltani, l'Alliance se réunira après l'Aïd pour établir son bilan d'exercice. Même si le MSP n'est pas totalement satisfait de l'action de l'Alliance, surtout lors des élections partielles, il demeure néanmoins très lié au principe de la coalition. «La divergence dans les avis sur les questions politiques n'affectera nullement l'avenir de l'Alliance», rassure Soltani. Il dira en ce sens que la divergence des partis sur la question de la déclaration de patrimoine, votée mercredi dernier, n'aura en aucun cas des séquelles sur l'Alliance. Contrairement au FLN et au RND, le MSP a voté pour le maintien de l'article 7 portant sur l'obligation de la déclaration de patrimoine pour les députés. Soltani justifie l'attitude de ses parlementaires: "L´abstention des députés du MSP lors du vote de cette loi n´était nullement une manoeuvre ou une quelconque forme de chantage", souligne-t-il. Avant d'ajouter que «l´ancienne formulation de cet article aurait pu conduire à des dépassements dans le futur». Interrogé par ailleurs sur la loi du 23 février glorifiant le colonialisme et la décision du président français de rectifier l'article 4, Soltani reconnaît que ce geste est encourageant, mais il préconise de revoir entièrement la loi pour garantir le respect et la dignité, surtout que les deux pays s'apprêtent à signer le traité d'amitié. Avant de clore le volet politique, le patron du MSP a appelé à la levée de l'état d'urgence. «Après le référendum du 29 septembre dernier, l'état d'urgence n'a plus lieu d'être», a-t-il réitéré.