A son deuxième jour, la grève des vétérinaires décrétée samedi dernier et pendant sept jours, s'est poursuivie, hier, à travers le territoire national et semble avoir eu l'écho escompté auprès de la corporation qui a cautionné le mot d'ordre. Mme Akali du syndicat national des vétérinaires fonctionnaires de l'administration publique (Snvfap) s'est dite satisfaite quant au taux de suivi qui a dépassé, selon elle, les 97%. Parmi les échos qui lui sont parvenus des autres wilayas, elle citera celui de Boumerdès, de Tipaza, de Tlemcen, de Béjaïa, de M'sila, d'Adrar, d'El Beyad et de Saïda où le taux de suivi a atteint les 100%. Idem pour les wilayas d'Annaba, de Souk Ahras, d'Oran, de Sidi Bel Abbes, de Naâma, d'Aïn Temouchent et de Constantine. A Alger les statistiques indiquent que le mot d'ordre a pu être suivi à 100%. Le débrayage sera aussi maintenu pour aujourd'hui. «Nous avons pu cette fois-ci nous organiser pour défendre une cause commune. C'est dire que la base est convaincue de la légitimité de son mouvement et de ses revendications», nous dira Mme Akali d'un air enthousiaste. La mobilisation depuis avant-hier, des vétérinaires, était semble-t-il totale, sauf pour les services minimums qui ont été assurés et respectés. Ainsi, et selon les dires de notre interlocutrice, les problèmes qui touchent directement à la santé de la population notamment les abattages d'urgence, les suspicions de cas de rage ou de grippe aviaire sont pris en charge par les vétérinaires en cette période de grève. Pour ce qui est du contrôle de la viande locale ou d'importation, Mme Akali était catégorique. «Il n'aura pas lieu durant notre grève. Nous voulons sensibiliser les pouvoirs publics et les citoyens quant à l'importance de notre rôle dans la vie de tous les jours» lâche-t-elle. Pour les grévistes, le recours à des mouvements de protestation n'est qu'une ultime action après avoir constaté que le dialogue est en phase de rupture. «La tutelle est très bien imprégnée de nos préoccupations et nos doléances mais, malheureusement, elle n'a rien fait», s'insurge-t-elle. «Nous n'avons vu aucune réaction de la part de la tutelle qui préfère contacter les directions des services agricoles pour faire le forcing sur le syndicat», se désole notre interlocutrice. «Le débrayage est maintenu jusqu'à ce que le verdict de la justice soit rendu», a-t-elle ajouté et de poursuivre que «le fait que la justice ne s'est pas encore prononcée sur notre dossier nous donne un grand espoir que nos revendications et nos tentatives aboutissent». Pour rappel, le tribunal d'Alger qui devait s'exprimer, samedi, sur la légalité du débrayage a ajourné sa décision pour aujourd'hui. Les vétérinaires ne comptent pas lâcher prise et donnent, visiblement, l'air d'être décidés à faire valoir leurs revendications et ce, malgré les intimidations formulées à l'encontre de leur syndicat et qui «ne sont d'aucun effet sur cette corporation». Leurs doléances concernent la révision à la hausse de l'indemnité spécifique globale, de l'indemnité de risque et de contagion ainsi que l'indemnité de documentation.