Il a déclaré que les religions sont sérieusement menacées d'offense sous prétexte de la liberté de la presse. «La liberté d'expression n'est pas sacrée, elle s'arrête à la limite de l'offense», affirme le président du Haut conseil islamique (HCI) , Cheik Bouamrane, en réponse aux arguments du gouvernement danois. S'expliquant hier sur cette affaire de caricature, sur les ondes de la Chaîne III, Cheik Bouamarane dira qu'« il est inadmissible qu'un pays comme le Danemark autorise un quotidien de porter atteinte à une religion qui regroupe plus de 1,2 milliard de musulmans». Pour lui, l'argument du Danemark ne tient pas du tout la route et il doit présenter ses excuses. Même si ce dernier refuse de le faire pour le moment, le président du HCI promet que la communauté musulmane ne va pas se taire. «Le Danemark sera forcé, tôt ou tard, de présenter des excuses à la communauté musulmane», précise le président du HCI. Ce dernier pense simplement que la droite danoise est derrière cette campagne antimusulmane. «En se référant à l'histoire, on constate que la droite a un compte à régler avec les musulmans depuis le Moyen Age, car elle a toujours essayé de falsifier l'image de l'islam», conclut-il. Preuve en est, que tous les gouvernements européens s'attachent beaucoup plus au principe de liberté d'expression sans pour autant réagir et prendre des dispositions pour protéger les religions. Cheik Bouamrane s'est félicité de la réaction du Vatican et des nombreuses associations religieuses. Pour lui, il est temps de lancer un dialogue entre les religions. Les trois grandes religions à savoir: le christianisme, le judaïsme et l'islam sont menacées d'offense sous prétexte de la liberté d'expression. «Il faudrait que les grandes religions se réunissent pour que ce genre d'offense ne se reproduise plus dans le futur», insiste le président du HCI. Par ailleurs, les réactions d'indignation ne cessent de se multiplier un peu partout dans le monde arabe. La classe politique algérienne n'est pas restée indifférente, elle aussi. Plus d'une vingtaine de députés de l'Assemblée populaire ont adressé une lettre à l'ambassadeur du Danemark en Algérie pour exprimer leur indignation. Les députés exigent du gouvernement danois de présenter des excuses et de traduire en justice le quotidien qui a publié les caricatures. Après le FLN et le RND, le Mouvement du renouveau national a également saisi le ministre des Affaires étrangères pour convoquer les représentants diplomatiques des pays européens et exiger des excuses. Le parti de Soltani a appelé à un rassemblement à la place du 1er-Mai. De son côté, l'association El-Irchad Oua El Islah a condamné, dans un communiqué, la publication des caricatures. «Nous faisons appel aux nations concernées pour arrêter ce genre de dépassements tout en présentant des excuses», précise le communiqué.