Le tribunal de Blida a été, encore une fois, sollicité en l'espace d'une semaine pour traiter une grande affaire liée, cette fois-ci à la lutte contreles crimes économiques. L'instruction, qui s'était déroulée dans la plus grande discrétion au milieu d'un cordon de sécurité renforcé, a duré toute la journée de mardi jusqu'à une heure tardive, en engageant 53 personnes au total, dont la majorité a été entendue par le juge en tant que témoins. L'audition a été centrée sur l'accusation adressée au principal concerné, l'ex-chef de sûreté de wilaya, Sebbouh Boubakr, qui devait s'expliquer sur notamment les mobiles de corruption, de trafic d'influence et faux et usage de faux. On lui reproche notamment le fait d'avoir favorisé la passation douteuse de marchés juteux avec la complicité de responsables des oeuvres sociales et des transports universitaires à Alger, ainsi que l'octroi de prêts bancaires importants pour l'achat notamment d'un grand bateau de pêche. De même, il lui est reproché des affaires de moeurs et de corruption diverses. Dans ce cadre, le juge d'instruction a convoqué les personnes impliquées dans ces deux affaires pour être entendues en tant que témoins d'abord. Il s'agit, entre autres, du directeur central de la pêche maritime, des cadres de la Badr et des responsables de l'Onou et des oeuvres sociales universitaires d'Alger. A l'issue de cette audition, le principal mis en cause a été placé sous contrôle judiciaire dans l'attente de compléter l'instruction. Il est à noter que cette affaire a été instruite à la suite de la décision du patron de la Sûreté nationale de jeter tout l'éclairage nécessaire et assainir la corporation en servant d'exemple. « Pas de couverture ni de favoritisme pour respecter l'Etat de droit et que la jsutice est au-dessus de tous », nous a-t-on souligné. Par ailleurs, le tribunal a rendu public le verdict sur l'affaire de l'ex-conseiller du ministre de la Justice, Belaïd Noureddine qui a écopé de deux ans de prison, dont dix mois fermes et une amende de 5000 DA, déclaré coupable de faux et usage de faux, trafic d'influence et association de malfaiteurs. Le délit de corruption, qui lui a été reproché, a été retiré. Les deux autres, Saïdani Aïssa, fonctionnaire dans la wilaya, et Berrouane M'hamed, responsable des cantines scolaires de la wilaya de Tipaza, ont été condamnés à trois ans de prison chacun, dontdeux fermes et 2000 DA d'amende. Dans la suite de cette série d'affaires, l'ex-wali Bouricha est convoqué pour samedi prochain par la cour de Blida. A suivre.