L'Union européenne s'engage sérieusement à encadrer les entreprises nationales. Le programme Meda 1 pour la mise à niveau des PME/PMI algériennes, prévu initialement pour la fin de l'année, sera prolongé jusqu'au mois de septembre 2007. C'est ce qu'a textuellement annoncé le responsable du programme Euro-Dev PME, M. Olivier De Velp en marge des travaux de la journée d'information sur «La mise à niveau des entreprises industrielles dans le contexte de l'entrée en vigueur de l'accord d'association entre Algérie et l'Union européenne», tenue jeudi dernier à Oran. Il a également affirmé qu'un programme Meda II, destiné aux entreprises algériennes est en voie de finalisation. «Nous sommes en train d'apporter les dernières retouches avec le ministère de tutelle afin qu'il soit effectif dès l'année 2008». Cette nouvelle initiative devra, donc, permettre aux PME/PMI de mieux affronter la concurrence mondiale et de les aider à constituer de grands groupements. Dans le cadre du programme Meda 1, le responsable rappelle que l'UE a dégagé une enveloppe de 57 millions d'euros et 3 millions d'euros par le ministère de la PME et de l'Artisanat. Tandis que, poursuit-il, la participation des entreprises concernées par ce plan était de l'ordre de 2 millions d'euros. En 2005, quelque 1456 opérations de mise à niveau ont été effectuées à travers tout le territoire national. Sur le problème des garanties exigées aux entreprises par les banques, M. De Velp a rappelé l'accord conclu avec le fonds de garantie des crédits aux PME/PMI pour prendre en charge ce volet en plus de la formation de 12 experts bancaires algériens pour uniformiser et classer les dossiers soumis aux études technico-commerciales des projets. «A la fin de ce premier programme, 3000 dossiers de crédits seront étudiés», a-t-il enfin assuré. Au cours des travaux, des expériences des entreprises qui avaient bénéficié d'un accompagnement technique dans le cadre du Meda ont été présentées. Des résultats satisfaisants ont été enregistrés sur le plan de la production, de la gestion conformément aux exigences des marchés national et mondial. Par ailleurs, des experts sont intervenus sur la mise en oeuvre progressive de l'accord et sur les avantages qu'offrira, à l'horizon 2017, la zone de libre-échange notamment pour les secteurs de l'industrie et de l'agriculture. Les exonérations et les dispositions fiscales spécifiques aux produits laitiers, le textile et la transformation du plastique ont été également évoquées par les cadres de la douane. Selon eux, cet accord «a permis d'accroître le volume des importations pour les mois de janvier et février 2006, atteignant 1 milliard 943 millions de dollars». Les exportations ont, quant à elles, atteint, au cours de la même période, les 9,4 milliards de dollars, un volume qui permet de prévoir un excédent de l'ordre de 41,5% de la balance commerciale en 2006. Enfin, un guichet commercial de la mission économique de l'ambassade de France en Algérie a été inauguré mercredi dernier au niveau du siège de la Chambre de commerce et d'industrie de l'Oranie (Ccio) à Oran.