Le tournage de la troisième saison de la série à succès «Achour El Acher», sera lancé dés le mois de septembre prochain. «On a commencé à écrire le scénario de la quatrième saison », c'est ce qu'a révélé le réalisateur Djaâfar Gacem, durant le mois de Ramadhan, sur la chaîne télé Echourouk News. à propos du casting du feuilleton, le réalisateur dira que «tous les comédiens qui possèdent du talent devraient saisir l'opportunité de passer un casting. Tout le monde est le bienvenu. Et de souligner: « Qu'ils viennent du théâtre ou du milieu des réseaux sociaux, je n'ai pas le droit de les mépriser en disant que telle personne est un mannequin donc ce n'est pas pour elle! J'encourage tout le monde à adhérer au monde de l'art», a-t-il répliqué en réponse à la question-polémique née suite aux propos assez désagréables lancés par Farid le rockeur sur Mohamed Reghis qui a endossé le premier rôle dans le feuilleton algérien «Yemma», durant le mois de Ramadhan, aux côtés, notamment de Malika Belbey, Mounia Benfeghoul et Sid Ahmed Agoumi. Et Djaâfar Gacem d'indiquer néanmoins: «Ceci dit, il ne faut pas oublier qu'il faut passer par des étapes. Tu ne peux pas les brûler. Il est impossible que tu puisses camper le premier rôle si tu viens comme ça, si tu n'a jamais travaillé. Il y a du nettoyage à faire, Il y a du travail à faire...» Djaâfar Gacem, connu pour sa rigueur et son trait de professionnalisme sans ambages, a été, par ailleurs, intransigeant vis-à-vis des caméras cachées. «Il faut qu'elles arrêtent carrément quant elles se mettent à toucher à la dignité d'une personne. Quand tu provoques quelqu'un violemment, tu ne vas pas attendre de lui qu'il t'offre une fleur. Il va bien sûr t'insulter, après tu ne fais qu'entendre des beep à la télé. C'est ça une caméra cachée?». «Hagrouna!» L'invité reviendra aussi sur une caméra cachée qui avait fait du bruit il y a trois ans. à savoir, celle où la victime n'était autre que le grand écrivain Rachid Boudjedra, arguant avoir été extrêmement choqué en voyant cela. Et de continuer: «Il faut poursuivre ces chaînes télés et les contrôler. Ce genre de programme ne construit pas une télé. Ça tire vers le bas. Une bonne caméra cachée n'humilie pas la victime. Si c'est trop négatif, tu ne le montres pas. C'est entre toi et ta conscience...» Revenant à «Achour El Acher II», Djaâfar Gacem dénoncera la chaine MBC4 qui, à l'époque, avait proposé de diffuser chez elle le feuilleton, gratuitement et ce, sans avoir à payer les droits de diffusion, expliquant que cela «allait passer déjà sur une grande chaîne. Hagrouna!» a-t-il lâché. Cela devait passer simultanément sur MBC4 et Echourouk TV. «Pour l'instant, on ne sait pas encore où sera diffusée la saison 3, ni le budget. C'est une agence spécialisée qui s'occupe de ces choses.» «On est loin...» Aussi, il révélera que le tournage sera effectué au Centre algérien du développement du cinéma (Cadc) à la cité d'El Achour, à Chéraga (Alger), mais aussi à Oran et au Sud algérien. Djaâfar Gacem a dévoilé des vidéos des travaux de préparation du décor au niveau des plateaux de tournage du Cadc. Expliquant pourquoi il a été tourné il y a 5 ans en Tunisie, djaâfar Gacem dira que c'est à cause de la logistique qui manque en Algérie. « Ils ont toute la logistique, les costumes pour qu'on puisse faire une série dans les meilleures conditions. Nous, on réfléchit uniquement sur les idées, la mise en scène et la réalisation. Malheureusement, je suis parti en Tunisie pour trouver ces conditions. Il est triste qu'en 2020, cinq ans après, ces conditions ne soient pas encore disponibles dans notre pays. Jusqu'à présent on n'a pas un studio de tournage dans ce pays qui est grand et large, une ville du cinéma où on pourrait y réaliser des productions. Cela relève aussi de la politique et de l'économie de marché. Notre secteur c'est le parent pauvre. On n'a pas une production assez suffisante pour qu'on puisse parler d'exploitation. On est loin. Pour faire une série comme «Sultan Achour El Acher», il me faut un an d' écriture et je ne sais combien de mois de tournage. On est très peu nombreux et on n'a pas les moyens», déplore-t-il. Et d'estimer encore dépité: « Avec tous les milliards qui ont été dépensés, on aurait pu former de nombreuses personnes. On est obligé de ramener le staff technique de l'étranger...», s'est- il indigné. O. H.