Les décantations commencent à se manifester et s'exprimer d'une manière on ne peut plus clairement. La question de la manipulation et de l'infiltration du Mouvement populaire et la connotation qui lui a été attribuée sciemment par les valets à la solde des officines étrangères à l'image de la NED et autres nébuleuses et organismes américains, se fait sentir avec acuité et sans ambages. Les Rachad et autres nébuleuses au service de la doctrine de «régime- change» se voient aujourd'hui «vilipendées» et pestiférées par beaucoup d'Algériens et Algériennes qui en ont marre de la mainmise perfide et hypocrite des islamistes et de leurs alliés, notoirement connus, comme c'est le cas pour Bouchachi, Assoul et une partie du conglomérat du PAD dont le rôle semble verser dans l'embrouille digne de la stratégie des «qui-tue-qui» de la période des années 90 et le relais qu'ils assuraient à la nébuleuse intégriste de l'ex-FIS. Ce qui s'est passé dernièrement à la place de la République lors d'un rassemblement somme toute hybride de certains «Gavroche» de ce qui est appelé communément le Hirak de la diaspora, a révélé une espèce d'imbroglio et de tiraillements graves annonçant de la sorte la «démarcation» et la rupture de certains éléments au sein du Hirak de la diaspora vis-à-vis du Rachad et les islamistes de tous bords. Il était temps que la décantation s'opère et que la ligne de démarcation s'affiche avec clarté et détermination. Il faut dire que la nébuleuse de Rachad et ses ramifications ont été choyées et couvées par les semblants de «démocrates» qui n'arrivaient pas à pousser l'analyse des contradictions qui minent le Hirak 2 et ses succédanés qui sont faits d'intrigues, manipulations et ruses de bas étage. Le discernement était quasiment absent chez les libéraux qui ont partagé les mêmes slogans et mots d'ordre avec Rachad et les ongésites tels que «Etat civil et non pas militaire», «Dawla madania machi askaria» qui a été propulsé aux avant-postes des revendications de ce Hirak 2 chapeauté et dirigé par la nébuleuse du Rachad et son porte-parole le saugrenu Zitout. L'alliance était saillante et claire entre les islamistes de Rachad, la smala des ongésites, le microcosme des «démocrates» et une certaine «gauche» caviar qui est allée jusqu'à brandir le slogan «Nous sommes tous Rebrab». Cette démarche se voulait comme un stratagème de la part des islamistes de Dhina et ses amis au niveau de la fraction libérale du Hirak 2 pour faire la diversion et brouiller les cartes. On se rappelle des appels consistant à asseoir le mécanisme de la transition avec un choix réfléchi des autoproclamés représentants du Hirak 2. À voir uniquement les noms choisis, la lecture sera vite faite pour arriver à déduire les tenants et les aboutissants des promoteurs de cette initiative à la libyenne qui vise à installer un conseil national de transition (CNT) d'une manière viciée et perfide à la fois pour proposer Bouchachi et ses sbires à la tête de cette structure qui a été mijotée dans les laboratoires de la CIA comme cela a été prouvé en Libye, la Syrie, le Yémen etc. Dans la foulée de cette «euphorie» éthylique, les «démocrate» étaient éberlués par le discours «mielleux» de la nébuleuse islamiste et ses alliés, ils ne voyaient pas l'impasse venir et l'antagonisme s'exprimer au sein du Hirak 2 qu'ils parrainaient et soutenaient à volonté. La décantation est en train de se faire, tant mieux que certains esprits reviennent à des meilleurs sentiments. Mais l'enjeu reste posé, à savoir la démarcation claire et nette quant au projet de société qui reste ombrageux et sibyllin de la part de l'entité qui se dit «démocrate». Il est temps que l'autocritique ait sa part d'existence pour remettre les pendules à l'heure et revoir de fond en comble l'approche qui dominait et qui domine encore les «démocrates» en mal de discernement et d'analyse concrète, voire de classe même par rapport au contenu de cette nébuleuse islamo-libérale qui fait dans la dissimulation de son contenu de classe dont le caractère compradorien est saillant et on ne peut plus clair. Le combat reste périlleux, mais cela mérite qu'il soit adopté et défendu. En fait, les grandes lignes du combat doivent être déterminées autour de la nécessité de défendre la pérennité de l'Etat national, l'amorce d'un changement dans le cadre d'une approche de classe où la justice sociale et la défense des couches laborieuses pour une vie digne. Cela doit être fait en dénonçant les islamistes et les tenants du néolibéralisme au nom d'une démocratie fumeuse qui défend les forces de l'oligarchie qui existent y compris au sein du Hirak.