Des contacts tous azimuts auraient été entrepris, ces derniers jours, avec les délégués des ârchs, toutes tendances confondues, pour les ramener à de meilleurs sentiments. De report en report, la rencontre du Chef du gouvernement avec les camarades de Allilouche risque de ne pas avoir lieu. L'échec de ce premier round du dialogue pouvoir-«Citoyens libres» semble consommé. Le pouvoir se serait-il rendu compte que ses «hôtes» n'avaient aucune emprise sur le mouvement citoyen ou cherche-t-il à gagner du temps en attendant que les vents lui soient favorables? Il est, en revanche, certain que l'impasse est totale entre les ârchs et le pouvoir. En effet, le Chef du gouvernement ne peut que s'en remettre au Président de la République afin qu'il annonce une initiative forte pour une vraie sortie de crise. Des contacts tous azimuts auraient été entrepris, ces derniers jours, avec les délégués des ârchs, toutes tendances confondues, pour les ramener à de meilleurs sentiments. De leur côté, la Cadc de la wilaya de Tizi Ouzou et la Cic de Béjaïa résistent difficilement aux remous constatés en leur sein. Le clivage FFS-RCD s'accentue davantage. Les délégués, qui étaient au début de la mobilisation citoyenne les porte-parole de la population, deviennent de plus en plus des porte-parole de leurs chapelles politiques respectives. Le problème de représentativité des délégués n'est pas en reste. D'ailleurs, la coordination de Ouaguenoun, dans une déclaration rendue publique, a parlé de «représentativité douteuse» de plusieurs délégués. La validation des mandats et une relégitimation des délégués par la base sont des préalables posés par cette coordination pour sa participation au prochain conclave de Soumaâ, dans la daïra de Mekla. Ainsi donc, après la dissidence dite des 9, qui ont relevé le manque de représentativité de certains délégués et le manque de débats de fond pour dégager des perspectives salvatrices pour le mouvement citoyen, la décantation, qui s'est opérée depuis, semble atteindre un point de non-retour. L'autre élément qui a fait irruption, ces derniers jours dans le puzzle, est, sans conteste, l'affaire de la JSK avec la démission de son président, Moh-Cherif Hannachi, et la suspension du stade du 1er-Novembre après les émeutes vécues, jeudi dernier, à Tizi Ouzou. De ce côté-là, la dérive n'est pas à exclure et personne ne sortira indemne de cette surpolitisation que la région paie déjà lourdement.