Les établissements scolaires, fermés depuis près de 6 mois, vont réouvrir, dès aujourd'hui, sous «haute sécurité», pour accueillir, en premier lieu, le personnel de l'administration, puis les enseignants et ce à partir de dimanche prochain et enfin, les candidats aux épreuves du BEM et du bac de cette année. Ces derniers vont rejoindre les bancs des CEM et des lycées à partir de mardi prochain. Les cours reprennent ainsi pour eux pour une période de 10 jours non-stop, (à l'exception du week-end) jusqu'au jeudi 4 septembre prochain, comme nous l'avons appris d'une instruction émise par le ministre de l'Education nationale, Mohamed Ouadjaout, en direction des enseignants et des conseillers à l'orientation scolaire et professionnelle, et dont une copie est parvenue à L'Expression. Le déconfinement partiel des établissement scolaires, qui concerne uniquement les élèves des classes d'examen, vient ainsi, en concrétisation d'une décision prise par le premier responsable du secteur, qui va passer... «ses premiers examens de fin d'année». Le successeur de Belabed, qui «veut aller loin», en tablant sur la réussite et le bon déroulement des deux rendez-vous, semble bien avoir «ménagé sa monture», car, il a, à l'approche des épreuves du BEM et du bac 2020, prévues respectivement du lundi 7 au mercredi 9 septembre prochains, et du dimanche 13 septembre au jeudi 17 du même mois, émis une instruction relative à la prise en charge pédagogique et psychologique des élèves concernés, avant et durant les examens. Cette instruction en direction des enseignants et des conseillers à l'orientation scolaire et professionnelle, porte sur l'explication des modalités de révision et de préparation pédagogique et l'accompagnement psychologique des élèves concernés, pour les aider à surmonter les obstacles auxquels ils font face avant et durant les épreuves. Rien ne semble être laissé au hasard, car, le département que dirige Ouadjaout a d'abord insisté sur «la nécessité» de respecter «strictement» les mesures préventives de lutte contre la propagation du nouveau coronavirus, lors de la réouverture des établissements d'éducation, prévue le 19 août, pour donner des cours de soutien aux candidats des examens du brevet d'enseignement moyen (BEM) et du baccalauréat. Ladite instruction intervient sous forme de trois fiches techniques adressées aux personnel des établissements, dont la première concerne la prise en charge pédagogique et porte sur les modalités d'accompagnement des élèves, pour les aider à mieux se concentrer, les rassurer et les aider à se détendre, tout en leur apportant un soutien moral. Ces mesures entreront en vigueur à partir du 25 août, jusqu'au début des épreuves. La deuxième fiche technique, qui concerne la prise en charge des candidats avant l'examen, vise à renforcer la confiance des élèves en eux-mêmes et les aider à surmonter certaines pressions psychologiques, tout en donnant des orientations concernant les modalités d'aborder les questions des examens (le choix du sujet, la lecture attentive des questions, le recours aux brouillons et la révision de la feuille d'examen...). La troisième fiche technique concerne la méthode de prise en charge psychologique des candidats, lors des épreuves, dont la détente et la réflexion. Concernant la réouverture des établissements de l'éducation et d'enseignement, les directeurs des CEM et des lycées sont tenus de veiller au nettoiement et à la désinfection de toutes les structures de l'établissement, en collaboration avec les services des collectivités locales et d'autres instances. La santé des candidats et du personnel éducatif et administratif est ainsi prise en compte dans le protocole de prévention spécifique à la réouverture des établissements scolaires, pour la révision. Le protocole en question a été, faut-il le noter, approuvé par le Comité scientifique de suivi de l'évolution du coronavirus, affirme la tutelle. Concernant l'apport d'un soutien pédagogique et psychologique aux élèves candidats et leur accompagnement dans la révision à compter du 25 août en cours jusqu'au début des examens, les directeurs des collèges et des lycées sont appelés «à mettre en place une organisation exceptionnelle pour la révision, selon la spécificité de chaque établissement, en veillant à l'organisation de la révision par des groupes ne dépassant pas 15 élèves, outre l'élaboration d'un programme précis avec les enseignants des matières concernées», précise la même source. Contacté, hier, par téléphone, Boualem Amoura, président du Syndicat autonome des travailleurs de l'éducation et de la formation (Satef), a réagi aux modalités précitées. Après avoir estimé que cette nouvelle mesure demeure essentielle, il n'a pas mâché ses mots en déclarant que «les candidats sont à 6 mois d'inactivité et je pense que la période de révision, de 10 jours, reste insuffisante». Amoura reproche également à la tutelle de ne pas «recourir à des spécialistes en psychologie pour le suivi des élèves».