Le Conseil national des droits de l'homme (Cndh), a indiqué, jeudi dernier, dans un communiqué rendu public qu'il n'existe pas de libertés absolues d'expression et de la presse. Comme l'indique le communiqué, le Cndh a appelé à faire preuve de professionnalisme et d'un sens élevé de responsabilité dans l'exercice des libertés de presse et d'expression. «Il n'existe pas de libertés absolues d'expression et de la presse dans le monde de la presse, car les traités internationaux, notamment le Pacte international relatif aux droits civils et politiques, prévoit en son article 19, une série de restrictions sur ces libertés, à savoir la sauvegarde de l'ordre public, la Sécurité nationale, la réputation d'autrui, la santé et de la moralité publiques», a précisé le communiqué même qui a sanctionné la réunion du bureau du Cndh, consacrée à la définition du programme d'actions pour le prochain semestre. Pour plus de précision, le document fait savoir que «ces restrictions doivent être imposées, en vertu d'une loi et à la mesure de l'objectif qu'elles tendent à concrétiser, à la faveur d'une société démocratique». Affirmant que les libertés de la presse et d'expression «sous-tendent les fondements d'un Etat de droit, pour être la base de la transparence et de la reddition des comptes», le Cndh a, en outre, souligné que les textes fondamentaux de l'Etat algérien, en tête desquels figure la Constitution, consacrent les libertés d'expression et de la presse. On note, dans ce même cadre, que le Conseil national des droits de l'homme a estimé que le Hirak populaire authentique était, à part entière, une des formes de la pratique de la liberté d'expression, de façon collective. «La liberté d'expression est le plus important moyen ayant mis un terme à la farce du 5ème mandat», souligne le communiqué tout en expliquant, par ailleurs, que, cette «liberté est parmi les outils majeurs de l'édification de l'Algérie nouvelle, qui demeure dénuée de sens, en l'absence de la liberté des journalistes à exprimer leurs opinions de manière professionnelle». On rappelle que le ministre de la Communication, porte-parole du gouvernement, Ammar Belhimer, avait déclaré récemment que l'Etat soutient puissamment la liberté de la presse qui n'a de limites que celles de l'éthique et du droit.