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«Merci Monsieur le Président»
Le fils de Gisèle Halimi écrit à Tebboune
Publié dans L'Expression le 10 - 09 - 2020


«Je tiens à vous remercier pour la lettre que vous nous avez adressée, à mes frères et à moi, à la suite du décès de ma mère, Gisèle Halimi», écrit Serge Halimi, fils de cette grande avocate et militante pour l'indépendance de l'Algérie, soulignant qu'il a été également «très sensible à la présence et à l'intervention de votre ambassadeur à Paris lors de ses obsèques, le 6 août dernier». Dans un vibrant message de condoléances adressé à la famille de l'avocate, décédée le 27 juillet dernier, à Paris, le président Tebboune a salué son parcours militant et ses positions favorables à la lutte du peuple algérien pour l'indépendance nationale. «C'est avec une grande tristesse que j'ai appris le décès de Maître Gisèle Halimi, une femme d'exception au parcours militant comparable aux luttes braves et honorables de personnalités éminentes, connues pour leurs positions favorables à la lutte du peuple algérien pour l'indépendance nationale», a écrit le président de la République dans son message, que «Gisèle Halimi était de cette trempe d'auteurs et de juristes de renom, hommes ou femmes, qui n'hésitaient pas à condamner la barbarie coloniale et ses pratiques abjectes». Pour le président Tebboune, cette Dame d'exception qui nous a quittés «demeurera, par sa lutte, ses positions et son riche parcours, un exemple de femme libre et courageuse, et de probité». «En cette triste circonstance, j'adresse à ses enfants et à chaque membre de sa famille, mes condoléances les plus attristées et mes sincères sentiments de compassion et de sympathie», a ajouté le chef de l'Etat. Des mots qui ont touché la famille de la défunte dont le fils vient d'adresser ses remerciements au président Tebboune. Animée par une brûlante passion de convaincre, Gisèle Halimi a défendu avec ferveur les combats qui lui tenaient à coeur, l'anticolonialisme, les droits de l'homme et la cause des femmes. Elle se distingue en 1959, dans un procès au retentissement international lorsqu'elle prend la défense de la moudjahida Djamila Boupacha, figure emblématique de la guerre de Libération nationale. Le procès avait créé un effet qui a abouti au «Comité pour Djamila Boupacha» en juin 1960. Ce comité présidé par Simone de Beauvoir comprenait des noms prestigieux dans le gratin intellectuel de l'époque: Jean-Paul Sartre, Louis Aragon, Geneviève de Gaulle, Aimé Césaire, Germaine Tillon... même le célèbre Picasso s'y était mis en illustrant le livre «Djamila Boupacha» paru en 1960. C'est cette ferveur que le fils de la défunte a rappelé dans sa lettre. La cause de l'indépendance de l'Algérie a été celle qui a le plus marqué son parcours professionnel en tant qu'avocate, «la seule cause, Ndlr, sans doute pour laquelle elle a délibérément risqué sa vie», d‘ailleurs, souligne Serge Halimi. «Elle fut en effet, internée par les parachutistes français et condamnée à mort par l'OAS, comme plusieurs de ses confrères défenseurs du FLN, qui, eux, furent assassinés». Le contexte de l'époque ne s'y prêtait pas, dans une époque marquée par les enfermements nationaux et identitaires, «il est bon de rappeler que quelques français démontrèrent leur courage et leur universalisme, en même temps qu'ils défendirent l'honneur de leur pays, lorsqu'ils prirent le parti du peuple algérien alors que leur armée s'embourbait dans la voie de la répression et des tortures», écrit Halimi dans sa missive au président, avant de formuler discrètement et habilement une demande: «Si ma mère n'est plus là, cette mémoire mérite, je crois, de rester vivante. Pourquoi pas une place, un édifice public, un boulevard, une cité qui portera le nom de cette grande Dame. Cette promesse a été faite par le président tunisien qui a, en effet, l'intention de donner à une place de Tunis ou de la Goulette, le nom de Gisèle Halimi.» «Je sais qu'elle aurait également aimé que l'Algérie signale, de cette manière, que des avocats français se sont rangés aux côtés de son peuple pour défendre la cause de la liberté», a conclu Serge Halimi, actuellement directeur du mensuel Le Monde diplomatique.

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