Le plan de relance économique et les programmes initiés en faveur des zones sinistrées, ont, sans conteste, engrangé une manne financière inespérée dont l'impact sur la vie socio-économique devra se ressentir à moyen terme. Les cadres et élus locaux des wilayas de Aïn Témouchent et d'Oran conduits par leurs walis respectifs, en l'occurrence MM.Maâzouz Hocine et Kouadri Mustapha, ont profité du passage de M.Nour-Eddine Medelci, ministre des Finances, pour débattre des problèmes de développement. Après une tournée qui l'a mené successivement à El-Amria où il a visité une exploitation agricole gérée par une technicienne reconvertie, au port de Bouzedjar, à l'abattoir d'Aïn Kihal et au nouveau lycée de 1500 élèves de Aïn Témouchent, le représentant du gouvernement s'est rendu à l'hôtel des Finances du chef-lieu de wilaya dont la construction a pris une dizaine d'années. Un mauvais exemple dira le ministre, comparé à l'infrastructure éducative inaugurée auparavant et qui a été réalisée en un temps record. Au cours de la séance de travail tenue au siège de la wilaya et consacrée aux bilans des activités des deux métropoles, M.Medelci s'est félicité des efforts consentis dans le cadre des programmes d'équipements. Il n'a pas manqué en revanche de relever quelques anomalies inhérentes à la politique de développement suivie jusqu'à maintenant, s'agissant de la wilaya de Aïn Témouchent réputée riche grâce à ses capacités dans les domaines de l'agriculture, de la pêche et du tourisme, un triptyque qui doit en principe constituer le fer de lance de l'intégration de la wilaya dans la sphère des régions prospères. Mais force est d'admettre qu'on est présentement loin de cette perspective d'autant que selon une étude de l'ONS (Office national des statistiques) la région de Aïn Témouchent et, tenez-vous bien, celle d'Adrar enregistrent les prix les plus élevés en matière de commercialisation de produits agricoles. Un paradoxe de taille ! Outre ce phénomène, d'autres paramètres liés à la faiblesse des ressources fiscales, à l'investissement, à l'emploi, à l'insuffisance du soutien financier et organisationnel etc., sont souvent évoqués pour étayer le discours économique sur l'état des lieux. Aïn Témouchent vit des problèmes objectifs qui nécessitent des solutions objectives. Dans ce contexte, certaines interventions de membres de la société civile et d'élus, durant le débat final, ne semblaient pas abonder dans ce sens puisque quelques-uns se sont étalés sur des questions sans rapport avec les préoccupations immédiates du citoyen. Le plan de relance économique et les programmes initiés en faveur des zones sinistrées ont, sans conteste, engrangé une manne financière inespérée dont l'impact sur la vie socio-économique devra se ressentir à moyen terme. Le ministre des Finances s'est déclaré, par ailleurs, satisfait du protocole d'accord signé avec un privé pour le lancement du complexe Oravio d'Aïn Khal lequel n'a jamais ouvert après sa réception en 1995. Un vrai casse-tête chinois pour les walis qui se sont succédés depuis. D'une capacité de 18.000 t/an l'abattoir a coûté à l'époque la bagatelle de 18 milliards de centimes. Il sera alimenté par la Sarl Bel Air à hauteur de 200.000 poulets de chair par mois sur la base de contrats de sous-traitance passés avec les éleveurs de la région qui bénéficient d'avantages en nature et en espèces sous forme de crédits. Nous reviendrons dans une prochaine édition sur cet important acquis estimé actuellement à 44 milliards de centimes.