Les directeurs des écoles primaires, les travailleurs dans le cadre du dispositif Dais (ex-AIG) et les travailleurs de l'Etrhb-Haddad ont observé, hier lundi, trois actions de protestation dans la wilaya de Tizi Ouzou. Ainsi, les directeurs des écoles primaires ont tenu un rassemblement de protestation devant le siège de la direction de l'éducation au chef-lieu de wilaya. Les concernés ont tenu à déplorer plusieurs problèmes auxquels ils font face, depuis des années, dans le cadre de l'exercice de leurs fonctions de responsabilité tout en exigeant que la gestion des écoles primaires soit détachée des Assemblées populaires communales (APC) et rattachée à la direction de l'éducation. Les directeurs des écoles primaires qui ont pris part à l'action de protestation d'hier ont déploré plusieurs problèmes dont le principal est celui de la faiblesse des moyens dont disposent ces écoles. Un problème qui s'est exacerbé avec la pandémie de coronavirus qui a imposé la mise en place d'un protocole sanitaire depuis la rentrée scolaire 2020-2021. Mais, ont indiqué les directeurs d'école en question, les écoles n'ont pas les moyens de faire respecter les mesures édictées dans le cadre de ce protocole. Ils précisent qu'une grande partie des écoles primaires ne dispose même pas d'eau courante. De même que le personnel devant veiller au respect de la mesure de distanciation sociale sur les esplanades des écoles ainsi que le port de la bavette, en dehors des salles de classe, fait cruellement défaut. En outre, les directeurs des écoles primaires ont déploré d'autres problèmes, à l'image de celui du logement d'astreinte qu'ils n'ont pas pu occuper à leur prise de fonction car déjà squatté par des enseignants n'exerçant plus, voire par des personnes étrangères à la profession, selon les affirmations de quelques directeurs d'établissements faites hier, en marge du sit-in en question. Par ailleurs, les employés exerçant dans le cadre du dispositif d'aide à l'emploi des jeunes Dais (ex-AIG) ont signé une action de protestation, hier. Il s'agit de travailleurs qui se battent depuis plus d'une année pour arracher un statut ainsi que leur droits socioprofessionnels comme celui du droit à la retraite dont ils ne bénéficient pas pour l'instant. Les protestataires qui se sont rassemblés, pour la énième fois devant le siège de la wilaya, revendiquent un statut qui devrait être déterminé, selon eux, en fonction de leurs diplômes et de leur expérience. «Certains parmi nous travaillent depuis des décennies dans le cadre du dispositif Dais et à ce jour, ils n'ont pas de statut et n'auront pas droit à la retraite», a affirmé l'un des représentants de cette catégorie de travailleurs qui demandent aussi que les années qu'ils ont travaillées leur soient comptabilisées à la retraite avec effet rétroactif. Toujours dans le cadre des actions de protestation, les travailleurs de l'Etrhb-Haddad, qui exercent dans différents chantiers de la wilaya de Tizi Ouzou, ont observé un sit-in devant leur direction, hier. Les travailleurs en question déplorent le fait qu'en dépit du fait qu'ils n'ont pas cessé de travailler à ce jour, ils n'ont pas perçu de salaire depuis 10 mois. Des promesses leur ont été données il y a quelques semaines, pour que leur soit versé un salaire et le reste des mensualités leur serait versé progressivement. Mais à ce jour, rien n'y fit, déplorent les protestataires qui disent vivre une situation professionnelle des plus floues. Ils demandent ainsi l'intervention des responsables concernés au plus haut niveau de l'Etat pour la prise en charge de leurs revendications légitimes. Les concernés disent que si la situation l'exige, ils sont prêts à répondre positivement à une mesure de départ volontaire. L'essentiel, c'est qu'une solution leur soit esquissée, concluent-ils.